Hauts-de-Seine
GRAND PARIS SEINE OUEST
Pour le respect de l ’ environnement
Limitation de l ’ utilisation des produits chimiques , économies d ’ eau , accueil des insectes , abris pour les oiseaux , choix de plantes plus pérennes … Toutes ces actions ont métamorphosé le travail quotidien des jardiniers de Grand Paris Seine Ouest ( GPSO )* ces dernières années dans le sens d ’ un travail respectueux de l ’ environnement , et garant d ’ un cadre de vie plus sain pour le public , les agents et la biodiversité .
Une démarche nationale pour une meilleure qualité de vie La loi dite « Grenelle 2 » a tout particulièrement alerté sur la nocivité des produits phytosanitaires . Le 3 septembre 2010 , le gouvernement et les principaux réseaux de collectivités ont conclu un protocole en vue de réduire l ’ utilisation de pesticides non agricoles sur les espaces publics : espaces verts et voiries . Très tôt , GPSO a souhaité s ’ inscrire dans cette démarche . Lors de sa séance du 13 janvier 2011 , le bureau communautaire a proposé de s ’ engager vers la limitation de l ’ utilisation des produits phytosanitaires . L ’ Agenda 21 communautaire a confirmé et repris cette décision au sein de ses actions « 2 . Préserver l ’ environnement et le cadre de vie », soit « maîtriser les risques et nuisances » afin de répondre « aux besoins et au bien-être de ses habitants tout en préservant l ’ environnement »; et « 14 . Améliorer la gestion des espaces verts », soit « promouvoir un comportement exemplaire en matière environnementale » et ce , bien au-delà de la seule direction des parcs , jardins et paysages . Depuis , la loi Labbé parue au Journal officiel du 8 février 2014 « visant à mieux encadrer l ’ utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national » interdit l ’ utilisation de produits phytosanitaires par les personnes publiques et les particuliers sous certaines conditions . L ’ objectif était la suppression de toute utilisation des produits phytosanitaires par les collectivités territoriales pour le désherbage des trottoirs de l ’ ensemble du territoire au 1 er mai dernier .
Le parc de Billancourt
Imaginé par l ’ Agence Ter , le parc de Billancourt , de 2,6 hectares et plus tard agrandi de 4,4 hectares supplémentaires , est au cœur d ’ un quartier labellisé Écoquartier en septembre 2013 . La récupération des eaux claires au sein du bassin récemment rénové a été anticipée dès la conception du parc . Cette eau est utilisée pour alimenter le réseau d ’ arrosage du parc . Au-delà de cette économie d ’ eau , les jardiniers travaillent différemment . Les prairies sont fauchées trois fois par an . L ’ herbe n ’ est pas évacuée mais stockée sur place sous forme de meules . Ce système favorise la biodiversité , en proposant des refuges à la faune et limitant l ’ évacuation en décharge . Il en est de même pour les déchets de taille . Les branches coupées sont regroupées et assemblées en plusieurs endroits du parc pour constituer des hôtels à insectes . Ce jardinage plus respectueux de l ’ environnement est étendu à l ’ ensemble du quartier . Les noues sont fauchées trois fois par an , conformément aux prescriptions de l ’ agence Laverne qui les a conçues .
Concrètement , comment cela se passe-t-il sur le terrain ? D ’ ores et déjà , les services des parcs et jardins de GPSO n ’ utilisent plus de phytosanitaires pour l ’ entretien des espaces verts . Il en est de même pour le désherbage des trottoirs sur les villes de Sèvres et Boulogne-Billancourt . Une démarche engagée dès 2008 dans le cadre de la Communauté d ’ agglomération Val de Seine . Sur ces territoires , ce sont donc les cantonniers qui jouent de la binette pour entretenir l ’ espace public . À Chaville , le désherbage thermique a été choisi pour supprimer les herbes adventices . À Issy-les-Moulineaux , Meudon , Vanves et Ville-d ’ Avray , le territoire s ’ est engagé dans une démarche d ’ abandon progressif des produits phytosanitaires , avec une réelle prise en compte dans la préparation des budgets et le renouvellement des marchés publics .
Pour les habitants , modifier le regard sur la ville Les habitants doivent eux aussi modifier leurs attentes vis-à-vis de la notion de propreté en ville . Il s ’ agit de réapprendre à apprécier la ville , avec un regard plus « nature ». Pour cela , les services des parcs et jardins de GPSO proposent de nouveaux espaces en cœur de villes aménagés en prairies , et favorisent la pousse de fleurs spontanées aux pieds des arbres . De sorte que , peu à peu , les stabilisés verdissent , les herbes poussent , puis sèchent . L ’ objectif : un espace public plus naturel , et respectueux de l ’ environnement et de la santé .
* Grand Paris Seine Ouest est née de la fusion de deux Communautés : Arc de Seine créée le 1 er janvier 2003 par les villes de Chaville , Issy-les-Moulineaux , Meudon , Vanves et Ville-d ’ Avray et Val de Seine créée en janvier 2004 entre les villes de Boulogne-Billancourt et Sèvres .
Source : www . seineouest . fr /
L ’ Itinérant n ° 1135 — Du jeudi 25 août 2016 • 24