D. R.
“ JE TIENS À SOULIGNER que les précédents présidents ont effectué un travail remarquable”, prévient d’ emblée Philippe Bosseler, notaire à Arlon.“ Les présidents sont élus un an à l’ avance et j’ ai donc déjà bien pu prendre mes marques avant de relever ce beau défi”, poursuit le nouveau président de la Fédération royale du notariat belge( Fednot). Cette nomination est en quelque sorte la suite logique d’ un long parcours au sein des organisations qui font évoluer le notariat. Petitfils et fils de notaires actifs à Arlon, c’ est tout naturellement que Philippe Bosseler s’ inscrit dans la tradition familiale en reprenant l’ étude de son père au début de l’ an 2000.“ Je n’ ai pas eu l’ étude par priorité”, précisetil.“ Nous étions trois candidats pour reprendre l’ étude vacante. Avant cela, j’ avais également
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postulé dans six autres études.” C’ est ainsi que le Wallon démarre son activité, avant de rejoindre le conseil d’ administration des assurances notariales. Une aventure d’ une douzaine d’ années en tant qu’ administrateur. Dans le même temps, la Fednot crée des groupes pilotes en matière de management. La province de Luxembourg fait partie du projet.“ Avec une douzaine de confrères, nous avons abordé beaucoup de matières, qui vont de la gestion du stress, du fonctionnement du cerveau jusqu’ au recrutement en passant par des problématiques d’ organisation pure, de rentabilité ou encore de satisfaction de collaborateurs”, souligne le notaire. Après quatre ans de formation et de mise en pratique, un audit est réalisé afin de cerner leur progression et de cibler les éléments à améliorer. Tout un parcours qui ne passe pas inaperçu.
Les années 2011 et 2012 sont celles des premières présidences, de la
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Compagnie provinciale luxembourgeoise des notaires mais aussi de la Commission management de la Fednot. Il met ainsi au service de sa profession de longues années d’ expérience et de formations, surtout concernant la gestion générale d’ une étude. Une façon de participer à l’ évolution de son secteur.“ Le notariat se remet souvent en question afin de toujours progresser. C’ est quelque chose de très important et c’ est enthousiasmant de pouvoir participer à tout cela”, confirme Philippe Bosseler. La suite du chemin est presque logique. Nommé viceprésident du Conseil francophone des notaires en 2015, le notaire arlonais est élu président de la Fednot en juin 2017, pour une entrée en fonction le 19 juin 2018.
Et si la profession de notaire n’ est pas, au premier abord, celle qui semble le plus en phase avec les nouvelles technologies, elle a pourtant beaucoup évolué ces dernières
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années et il s’ agit d’ un secteur clé pour le notariat.“ Nous accompagnons les notaires au quotidien, mais nous agissons aussi à une plus grande échelle avec, par exemple, l’ enregistrement électronique des actes ou le système Biddit, outil numérique pour les ventes publiques”, insiste Philippe Bosseler. Le management occupe également une place importante parmi les principaux défis de la Fédération.“ Les études sont plus grandes qu’ avant et il faut donc savoir gérer plus de personnel tout en répondant aux exigences des clients d’ un service rapide et de qualité”, explique son président, avant de conclure.“ Lors du dernier conseil d’ administration, nous avons défini deux grands axes de travail pour les années à venir. Nous souhaitons développer une logique européenne du notariat et nous allons insister sur la digitalisation de la profession, tout en restant proches de nos clients.”
Bertrand Lodewyckx
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