L’extension des études universitaires de médecine au Luxembourg Extension des études universitaires de médecine | Page 4
conférence de presse, concerne pour l’essentiel, d’une part, le développement par l’Université
du Luxembourg d’un premier cycle d’études médicales de trois ans et, d’autre part, la mise en
place de formations de spécialisation médicale de cinq ans en oncologie et en neurologie.
Au stade actuel, la responsabilité conceptuelle et organisationnelle de la réalisation de
ces projets est confiée à l’UL en ce qui concerne le Bachelor in medicine et la formation
spécifique en médecine générale. Cette responsabilité est assumée dans le domaine de la
spécialisation en oncologie et en neurologie par la Direction générale de la Santé pour le volet
« base légale » et par la Direction générale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
pour le volet « formation ». l’UL assure la coordination générale des études spécialisées en
médecine.
En ce qui concerne les études de trois ans, conférant le grade de Bachelor in medicine,
il est frappant que ni le professeur Neyses, le véritable initiateur de l’idée de créer une LMS,
ni aucun médecin luxembourgeois n’aient fait partie du groupe qui a élaboré cette proposition.
C’est très étonnant que cette résolution n’ait pas fait l’objet d’observations critiques – à
l’exception de l’Association des étudiants en médecine – par les membres du groupe d’experts
composé d’acteurs et de partenaires du système de santé luxembourgeois, tous favorables à la
création à court terme d’une LMS offrant une formation de base de six ans. Le compte rendu
de l’Assemblée générale de l’Association luxembourgeoise des étudiants en médecine du 29
décembre 2016 indique, entre autres : « Die ALEM unterstützt nach wie vor das Projekt der
LMS mit Hauptstudium in Luxemburg und Kooperationen mit Universitäten in der
Großregion. Die vorgestellten Alternativmodelle, wie etwa ein Bachelorstudium in
Luxemburg, oder die Erhaltung des Status quo, stellen für die ALEM keine befriedigende
Lösung dar, da die bestehenden Probleme entweder überhaupt nicht gelöst, oder nur um ein
paar Jahre aufgeschoben werden. Ebenfalls will die ALEM sich mit den zuständigen
Ministerien an einen Tisch setzen, damit ein Konsens gefunden werden kann 5 . » Lors de
l’Assemblée générale du 29 décembre 2017, l’ALEM a adopté à cet égard une attitude plutôt
positive (voir le n° 2 de 2018 du période Le Corps Médical).
Une brève remarque au sujet des orientations arrêtées a été faite par Martine Goergen,
la directrice médicale du CHL depuis juillet 2017, à l’occasion d’une interview à la revue
Semper Luxembourg de juillet 2017 : « Nous voulons conserver notre place actuelle dans le
paysage luxembourgeois, mais nous voulons aussi être un partenaire préférentiel de
l’Université et de la Medical School lorsqu’elle verra le jour. » Une telle prise de position peut
être interprétée comme approbatrice de la décision du 22 mars 2017. En revanche, Catherine
Boisanté, la directrice médicale précédente du CHL avait émis sur le projet d’une LMS un
avis plutôt critique. Dans une intervention à la Ra