L’extension des études universitaires de médecine au Luxembourg Extension des études universitaires de médecine | Page 5
août 2017, le Dr Raymond Lies, ancien directeur général de l’Hôpital Kirchberg, déclarait à
propos d’une Medical School : « Da Luxemburg trotz der offenen Grenzen auch ein zu kleines
Anzugsgebiet für die Planung einer medizinischen Fakultät aufweist und in Zukunft auch
aufweisen wird, ist die Entscheidung der Regierung realitätsbezogen. Das sollte eigentlich ein
Ansporn sein die Luxemburger Krankenhäuser, die mit ausländischen Fakultäten Verträge
über Weiterbildung und Ausbildung abschließen, zu unterstützen. Dies könnte den
Luxemburger Medizinstudenten zudem indirekt erlauben, ihre Spezialisierung an den
Medizinischen Fakultäten auszuüben. » Rappelons que selon des critères internationaux une
Faculté de médecine se justifie en général à partir d’une agglomération urbaine comportant
1,5 à 2 millions d’habitants (voir How do we Define a Medical School ? Office of the World
Federation of Medical Education, 2010). Fin 2012, Rolf Tarrach, alors recteur de l’UL, avait
déjà attiré l’attention sur ce problème (voir Le Quotidien du 19.11.2012).
L’argument particulièrement convaincant concernant la réalisation à terme d’une
Medical School constitue sans doute le rapport Medical Education in Luxembourg, approuvé
par le Conseil de gouvernance de l’UL en sa séance du 10 décembre 2016. En effet, il y est dit
qu’après la mise en place du programme Bachelor in medicine : « A clinical education phase
(Master in Medicine) should be added later, in order to give sufficient time for building up the
necessary expertise, quality assurance and infrastructure. » Ce rapport, signé par Rainer
Klump, recteur de l’UL à cette date, reconnaît toutefois, qu’avant de commencer l’éducation
médicale, un certain nombre de prérequis doivent être remplis.
L’Université du Luxembourg mettra en place un Bachelor académique en médecine au
plus tôt à partir de l’année académique 2020/21. Cela signifie que même si les études
préparatoires nécessaires étaient toutes réalisées et au cas où les dispositions juridiques
indispensables auraient été prises, la décision définitive n’interviendrait qu’après les élections
législatives d’octobre 2018, c’est-à-dire après la constitution d’un nouveau gouvernement et
même peut-être seulement lors de la législature qui suit celle commençant en 2018.
Le communiqué du gouvernement précise par ailleurs : « Lorsque le premier cycle des
études médicales est bien établi, le développement du deuxième cycle des études médicales
(type Master) sera étudié et fera l’objet d’une décision ultérieure. » En d’autres termes, la
décision du gouvernement n’exclut nullement la création d’une LM, ce qui explique sans
doute que lors de l’assemblée générale de l’ALEM fin décembre 2017, il a été dit :
« L’arrivée du bachelor est une bonne initiative, mais à nos yeux il ne s’agit que d’un premier
pas qui va dans la bonne direction. »
Beaucoup de questions restent en suspens en ce qui concerne la création d’un
Bachelor académique en médecine mais aussi au sujet de la formation des médecins
spécialistes en oncologie et en neurologie. En réalité, le gouvernement n’a en mars 2017 fixé
que les grandes orientations, un canevas pour les travaux à entreprendre. Nul ne sait à l’heure
actuelle quelles solutions détaillées seront retenues. Aussi ne peut-on pas exclure que
certaines idées se révèleront irréalistes ou qu’elles ne seront à l’avenir plus jugées
souhaitables.
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