L’extension des études universitaires de médecine au Luxembourg Extension des études universitaires de médecine | Page 13
2014, qui publie sur trois pages un texte intitulé « Richtiges Rezept – Studie und Stimmen für
eine Medical School » ; le Tageblatt du 13 mars 2015 consacre deux pages à la « Medical
School – Ärzteschule in Luxemburg ist umsetzbar, aber relativ teuer ». On peut également
signaler que la publication Idée du mois n°11 de mars 2016 de la Fondation IDEA était plutôt
positive à une MS, tout en mentionnant que la question mérite un examen approfondi et qu’il
importe de développer les coopérations internationales en la matière. Presque tous les
intéressés pensaient que la formation médicale en question débutera à l’année académique
2017/18. Les arguments en faveur d’une LMS ont été bien résumés dans le texte de Ludwig
Neyses et de cinq autres professeurs de l’UL : Luxembourg Medical School – A Novel
Concept for Old and Future Problems (uni.lu, mars 2015).
La véritable caractéristique de la Medical School projetée consistait à confier la
formation médicale principalement à du personnel ne faisant pas partie du corps professoral
d’une université, mais choisi parmi les médecins du milieu hospitalier luxembourgeois.
3.2 Prises de position critiques
Parmi les organismes ayant adopté en 2016 une attitude prudente, sinon sceptique, à
l’égard de la création d’une LMS, il y a lieu de mentionner le cabinet d’audit Deloitte, la
Commission de la Chambre des députés compétente en cette matière et surtout l’OCDE qui
dans sa publication Review of Innovation Policy : Luxembourg 2016 fait la recommandation
suivante, après avoir évoqué les problèmes de l’établissement d’une Medical School à l’UL :
« Consider carefully the options for setting up a medical school at the University. The many
potential benefits of establishing such a school should be weighed against the very substantial
costs involved ». Comme interventions sceptiques de personnalités, on peut citer plusieurs
interviews de l’ancien recteur de l’UL Rolf Tarrach et la remarque du recteur Rainer Klump,
lors de la réunion du 30 mars 2015 de la Commission compétente de la Chambre des députés,
où il déclarait qu’il faudrait en tout état de cause éviter, si l’on optait finalement pour la
création d’une LMS, « que celle-ci change radicalement le caractère de l’Université et la
transforme quasiment en Ecole supérieure de médecine (medizinische Hochschule) ».
Catherine Boisanté, alors directrice médicale du CHL a déclaré le 23 août 2016 dans une
intervention à la Radio 100,7 que la création d’une LMS constituerait « une grande et très
coûteuse aventure ».
Vers la mi-2016, le professeur Ludwig Neyses avait posé sa candidature au poste de
nouveau président de la Saar-Universität. Cette décision n’était sans doute pas de bon augure
pour les adeptes du projet d’une LMS.
Le texte de l’auteur de ces lignes, paru en septembre 2016 sous le titre « Faut-il créer
une Medical School au Luxembourg ? », analyse les avantages attendus et les inconvénients
encourus par cette proposition. Les considérations du présent document poursuivent le même
objectif en ce qui concerne l’extension des études universitaires de médecine au Luxembourg,
décidée le 22 mars 2017.
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