postuniversitaire des médecins généralistes et l’ intégrera dans le cursus de l’ Université du Luxembourg. »
En mars 2014, le gouvernement chargea l’ UL et le cabinet d’ audit Deloitte d’ évaluer la faisabilité d’ une Luxembourg Medical School. Les deux études furent présentées en mars 2015 à la Commission de la Chambre des députés compétente en cette matière.
Le rapport, Feasibility Study of a Medical School réalisé par l’ agence suisse AAQ( Agentur für Akkreditierung und Qualitätssicherung) 11, sur demande et en collaboration avec l’ Université du Luxembourg, estime que le Luxembourg est en mesure d’ organiser une formation de qualité en médecine. Suivant l’ AAQ, en 2026, quand la LMS prévue aura atteint son rythme de croisière, le coût d’ une formation de six ans s’ élèverait à 300 000 euros par étudiant et occasionnerait une dépense annuelle totale de 30 à 35 millions d’ euros pour 300 étudiants.
L’ étude, effectuée par le cabinet d’ audit Deloitte, en collaboration avec le ministère de l’ Enseignement supérieur et de la Recherche, le ministère de la Santé et le ministère de l’ Economie 12, évalue l’ impact potentiel d’ une LMS sur le secteur de la santé, le domaine de la biotechnologie et de la technologie médicale ainsi que concernant le développement économique. L’ estimation du cabinet d’ audit Deloitte arrive à un coût annuel de 65 millions d’ euros, donc le double de ce que l’ AAQ prévoit. Cette étude conclut, d’ un côté que la LMS représenterait une opportunité pour le Luxembourg et de l’ autre que le projet comporte des risques et que son potentiel de bénéfice socioéconomique n’ est pas établi. Les experts de Deloitte recommandent d’ examiner des modèles alternatifs à la LMS, par exemple, une coopération avec d’ autres universités.
Lors de la réunion du 16 mars 2015 de la Commission de la Chambre qui a cette matière dans ses attributions, le Secrétaire d’ Etat à l’ Enseignement supérieur et à la Recherche a précisé que le modèle de la LMS analysé par les deux études « offrait une formation de base en médecine d’ une durée de six ans, comprenant un programme de bachelor de trois ans et un programme de master de trois ans. Il s’ agirait d’ une formation centrée sur la pratique, qui serait organisée en collaboration étroite avec des partenaires hospitaliers. Elle accueillerait quelque 50 étudiants par année … »
Les années 2014 et 2015 peuvent être considérées comme la période faste de ce projet. En effet, la création d’ une Medical School est alors approuvée sinon à l’ unanimité, au moins sans opposition, par les deux comités créés dans ce domaine: d’ une part, le Comité exécutif, dont les membres sont nommés par l’ UL et qui prend les décisions les plus importantes relatives à la mise en place de la LMS; d’ autre part, le Comité de pilotage, comprenant les acteurs et partenaires du système de santé luxembourgeois( à titre d’ exemple: le Collège médical, la Patientevertriedung, des représentants des principaux ministères concernés …), dont la mission est de conseiller le Comité exécutif et d’ émettre des avis sur toutes les affaires ayant trait à la LMS.
Les articles publiés dans les journaux étaient en règle générale très favorables à la réalisation de cette idée. Mentionnons, à titre d’ exemple, le Luxemburger Wort du 16 avril
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