Depuis 2000, le système des partis sénégalais se caractérise par une forte
fragmentation et une volatilité marginale. Il n’y a pas de différences idéologiques
profondes entre les partis. Par conséquent, le débat public tourne généralement
autour des problèmes quotidiens et des personnalités politiques, par opposition
aux politiques et à l’idéologie. Depuis le changement de pouvoir en 2012, le
Sénégal a retrouvé sa réputation de modèle pour la démocratie et le respect
d’un cadre constitutionnel parmi les pays africains.
A quelques encablures de l’élection présidentielle de 2018, la bataille pour les
suffrages a débuté. Elle s’annonce violente et passionnée ; d’abord du fait du
nombre pléthorique de partis de politiques, ensuite parce que la compétition
ne se déroule pas sur le terrain de l’idéologie comme dans toute grande
démocratie mais bien sur celui des velléités vindicatives et de la survie politique.
En effet, dans un pays où il existe un parti politique pour 50 000 habitants
force est de constater que le débat d’idées est pris en otage par une pseudo-
élite politique composée dans sa majorité de :
1. Kleptomanes
2. Monomanes
3. Pyromanes