1- « C’est un procès politique »
Nous allons une bonne fois pour toutes trancher ce débat. En effet les procès
des deux K sont en mon sens bel et bien politiques. Mais pas parce que,
comme ils le crient à tort et à travers partout, il y a une volonté d’écraser des
adversaires politiques. Soyons sérieux deux minutes et restons objectifs. Karim
Wade ne représente une menace pour aucun parti capable de remplir Sorano.
La vérité mathématique est qu’il a été battu même dans son bureau de vote
lors des élections locales de 2009 alors qu’il était comme le disait son père « le
brillant de tous les sénégalais ». Personnellement je pense qu’il parlait plus de
la brillance de son « ndel bou khess » que de ses capacités intellectuelles, mais
je peux me tromper….
L’autre K Khalifa quant à lui n’a de sympathisants qu’à Dakar et est très
impopulaire à l’intérieur du pays du fait des ses antécédents avec les marchands
ambulants du centre ville de Dakar originaires de zones fortement assujetties à
l’exode rural. De plus il n’a pas de base de politique solide vu qu’il n’existe plus
au Parti Socialiste.
Leurs procès sont politiques à mon avis parce qu’il nous est loisible d’en faire une
interprétation politique du fait que les faits pour lesquels ils ont été condamnés
sont avérés et ont été commis dans l’exercice de fonctions politiques. Aussi les
acteurs et témoins sont issus du landerneau politique. Le procès de Thione
Seck était donc people et si aujourd’hui deus joueurs de l’équipe nationale en
étaient venus aux mains dans le vestiaire et que cela aboutisse à une plainte il
s’agirait d’un procès sportif.
2- « La justice n’est pas indépendante »
Dès le début des instructions, leurs avocats ont réussi la prouesse remarquable
mais très mal inspirée d’en faire un procès « politique et médiatique ». Ils se
sont attiré la sympathie de l’opinion afin d’en faire un moyen de pression sur
la justice qui dans tous les cas sortait perdante. La justice est rationnelle et
se base sur des faits alors que l’opinion est une interprétation personnelle
assujettie au biais cognitif. Cette situation ne peut déboucher que sur deux cas
de figure :
1- La pression médiatique et la manipulation de l’opinion marchent et la
justice flanche. Dans ce cas précis, ce sera la porte ouverte à toutes les dérives
et l’ouverture d’une voie royale vers l’impunité. Il y aura une justice pour les
citoyens lambda et une autre pour ceux qui sont exposés médiatiquement.