Docteur B : Premièrement, le moyen de découverte le plus habituel est fait lors de la mammographie recommandée de 50 à 74 ans. Les patientes peuvent aussi le découvrirent elles même, une boule dans le sein qu’elles ressentent. De plus lors de la mammographie, avant de procéder à l’examen, la technologue en imagerie médicale rencontre la femme pour lui poser quelques questions et lui expliquer la procédure. Il vérifie le positionnement du sein et procède à la radiographie. Ensuite la technologue vérifie toujours la qualité des clichés avant que la femme quitte le centre. Il arrive parfois que certains clichés doivent être repris parce que les images obtenues ne sont pas assez claires. Si il y a une tumeur visualisée sur l’image on effectue alors une biopsie avec un radiologue pour avoir des informations sur le cancer.
Lucas : Oui, c’est donc à ce moment là que vous savez si c’est un cancer in situ ou infiltrant?
Docteur B : Exactement! et vous savez qu’elle est la différence entre un cancer in situ et infiltrant ?
Emilie : Le cancer in situ c’est la prolifération de cellule cancéreuse à l’intérieure d’un canal galactophore sans que les cellules ne sortent de la paroi du canal et envahissent le reste du sein. Et infiltrant c’est l’inverse les cellules, le cancer provient des canaux mais a envahi le reste du sein et il existe deux sous catégorie de cancer infiltrant le canalaire et le lobulaire.
Docteur B : Oui mais il faut savoir qu’il existe différents types de cancers infiltrant. Moi, je vous parlerais plutôt des plus fréquents, le carcinome canalaire infiltrant et le carcinome lobulaire infiltrant. Pour le canalaire infiltrant, le cancer provient des canaux mais a envahi le reste du sein. Et le canalaire lobulaire il est situé à partir d'un lobule de la glande mammaire, lieu de production du lait. D’ailleurs il peut apparaître à différents endroits d'un même sein, et, dans 1 cas sur 5, il affecte les deux seins.
Momo: Et c’est ainsi que vous détectez le grade ?
Docteur B: Tout à fait car il faut savoir que plus le grade est élevé plus il est dit “agressif”. De ce fait, les médecins tels que l’anapath interviennent et permettent ainsi la reconnaissance des anomalies des cellules, pour effectuer un pronostic et, plus généralement, en comprendre les causes et les mécanismes. Il examine au microscope la tumeur et évalue des paramètres morphologiques : la forme et la taille du noyau de la cellule, le nombre de cellules qui se divisent… Car il faut savoir que plus une cellule cancéreuse se développe vite, plus elle se divise rapidement et plus le risque de propagation du cancer dans l'organisme augmente. Le grade d'un cancer correspond à la somme des notes obtenues pour chacun des trois critères. On obtient ainsi un score global classé de I à III (G ou SBR) qui correspond au grade.
Ainsi en fonction de l’urgence il y a un “bilan d'extension”. Ce bilan permet de déterminer l'étendue du cancer et de vérifier l'absence de métastase. Le bilan dépendra des manifestations et des résultats du prélèvement de la tumeur.