Avant que l’on ne me parle mal là-bas, je reviens sur les histoires de notre LBV. Comme vous le savez dans LBV se déroule en ce moment un méchant Toli bangando, aussi connu sous le nom de « dialogue » entre BOA et ses amis. Si tout avait très bien commencé à base de baignoires de champagnes, sachets d’argent et plein d'atalakous, il semblerait que la suite ait été moins joyeuse pour les petits poissons qui ont été priés de se retirer pour laisser les « vrais gens » parler. Cela me rappelle les BOOM de l’époque où on faisait manger les enfants en premier avant de leur dire d’aller jouer dans le sable de la cour car les grands allaient passer à table. Si dans l'anecdote les enfants et adultes connaissaient leurs tables respectives, certains dialogueurs semblent avoir été surpris d’être considérés comme des mounas, il faut croire que l’invitation ne comprenait pas le protocole et l'âge des uns et des autres.
La baignoire là, elle a eu du succès dèh !!!
Pendant que les dialogueurs se chamaillent sur leur âge, de l’autre côté les résistants continuent de travailler, je suis tombé sur des propositions qui pourraient faire sourire mais après réflexion sont vraiment pertinentes. Le boycott de l’économie. Ne pas acheter à Mbolo, Score (Casino) privilégier le marché, limiter sa consommation d’électricité en coupant le courant en journée, arrêter de consommer les produits de Sobraga, etc. Car l’argent qui est dépensé dans ces établissements va dans les poches des dialogueurs. Alors oui, cela peut paraître insignifiant mais les ruisseaux ne font-ils pas les rivières ? Les rivières des fleuves ? Et les fleuves les mers et des océans ? La question n’est donc pas ce que fait X ou Y mais ce que chacun de nous peut faire à son niveau.
Après quelques numéros d’absence à cause des choses de notre tendre LBV, le Miniwaze est de retour dans la Plume du Résistant. Inspiré par une certaine théorie des cordes, je me suis dit qu’il fallait que je vienne partager avec vous les derniers petits Kongossa de notre GABON chéri.
Mais avant de commencer notre petit Kongossa local, je m’interroge sur la situation d’un journaliste dans un pays juste au nord du Woleu-Ntem. Ce dernier a été condamné lundi 24 avril, à une peine de dix ans de prison, assortie d’une amende d’environ 85.000 euros, pour « non-dénonciation d’actes de terrorisme » et de « blanchiment d’actes de terrorisme ».
S’il est du ressort de la justice de juger les personnes qui transgressent la loi, cette dernière est censée opérer dans un cadre et avec une certaine déontologie, mais lorsque l’on suit de près ou de loin l’affaire là ça sent quand même l’affaire bien tordue. Bon, cet État étant un modèle de démocratie et de séparation des pouvoirs envié de par le monde on peut supposer que la justice est impartiale et fonctionne OKLM, je dois me tromper.
Ahmed Abba, correspond pour RFI.
LPDR N°7 Bisso Na Bisso Humour
Lundi 08 mai 2017 5
J’ai failli oublier de vous passer le “Bonjour” de Ngoh qui pense très fort à vous et continue de garder la torche allumée. En parlant de garder la torche allumée, il faut féliciter le peuple gabonais et tous les amis du GABON qui continuent de lutter 8 mois après ; si certains raillent la dissipation de l’émotion des premiers mois, celle-ci a laissé place à la plus dangereuse des colères, une colère froide et calculatrice. Le pivot gronde ooooh...Humm !