Lundi 08 mai 2017 3
LPDR N°7
Chacun à son niveau
SOCIAL
Le monde va mal, l’Afrique va mal, le Gabon va mal.
Depuis le hold-up électoral du 31 août 2016, le peuple gabonais une fois de plus se retrouve dans une impasse. Aucun des leaders politique de l’opposition ne semblent en mesure de proposer des solutions de sortie de crise. Les uns sont tellement occupés à calomnier les autres qu’ils ne se rendent pas compte que le peuple ne leur fait plus confiance.
De ce fait, le mouvement RG33 a réfléchi à des actions non-violentes pouvant être menées pendant la résistance d’un peuple.
Le boycott commercial : Il consiste à repérer toutes les enseignes commerciales des bourreaux de la République quelque soit le lieu ou la province. Après cette étape, chaque citoyen avide de liberté et de justice doit s’interdire de s’approvisionner dans ces enseignes.
Ainsi, le manque à gagner sera plus important pour eux, les commerçants du marché feront plus de bénéfices, les produits achalandés dans nos marchés seront plus frais, de meilleure qualité et les activités agricoles de nos terroirs seront mises en valeur.
Le boycott des établissements financiers : Encore une fois, nous savons que plusieurs de nos bourreaux ont des parts d’actions importantes dans plusieurs banques de la place. Le but est de les recenser et d’y retirer une grande partie de nos économies, à défaut de la totalité, de les déposer dans des comptes préalablement ouverts dans d’autres établissements moins contrôlés par ces derniers. Il est également possible de les placer dans des tontines. Le taux du prêt étant de 0%, il n’y a pas de perte à déplorer en agios imaginaires, bien au contraire.
Le couvre-feu citoyen : Le but ici est de démontrer le pouvoir d’achat du peuple gabonais à notre chère Société des Brasseries du Gabon. Certains d’entre nous ne savent pas pourquoi toutes nos bouteilles de Régab sont toutes brunes aujourd’hui. Hé bien figurons-nous que dans les années 90, il y avait des bouteilles vertes et brunes. Toujours fidèles à leur bière locale, les consommateurs ont décrété que les bouteilles vertes seraient consommées par les PDGistes et les brunes par les opposants au pouvoir du P.D.G. Se retrouvant avec une marchandise dépréciée par le peuple, la Sobraga décida de ne plus remplir la Régab que dans les bouteilles brunes. Ceci pour montrer que le peuple peut également imposer sa consommation et boycotter plusieurs boissons jugées trop chères pour les gabonais moyens. Il peut également s’approvisionner dans les pays voisins surtout dans les provinces frontalières et le redistribuer dans le pays et ainsi diminuer le chiffre d’affaire de notre brasserie nationale.
Si l’idée est suivie, ce phénomène se généralisera et rendra les consommateurs moins dépendants de la Sobraga et de tout autre produit de consommation qui enrichirait nos bourreaux.
Boycott de la CAN U17 2017 : Il n’est plus besoin de démontrer que le pays et l’économie se portent mal. Notre jeunesse est sacrifiée et il est inadmissible de lui demander d’aller remplir les stades pour la CAN U17 2017. La stratégie consiste à simplement rester chez soi pendant les matchs et ainsi, montrer aux yeux du monde entier que le pays va mal et que nous avons à la tête du pays un usurpateur qui fait la sourde-oreille en essayant de paraître fréquentable à l’international.
Solidarité des 9 provinces : En coordonnant toutes ces actions dans les 9 provinces du Gabon, sans exception, cela permettra de montrer la cohésion du peuple de mettre en place une économie parallèle qui démontrera aux yeux du monde qu’uni, le peuple reste fort et que la volonté de la majorité peut déplacer des montagnes.
Il est important de nous rappeler que le peuple gabonais est en résistance et qu’il compte le rester tant que le président élu n’aura pas officiellement prêté serment.
Nous ne voulons plus de mort parmi nos frères, mais nous souhaitons continuer le combat la tête haute. S’ils ont les armes en face, nous avons le plus grand nombre de notre côté. Nous pouvons toujours renverser la tendance à force de persévérance.
Étant donné que le combat n’est plus physique mais psychologique, il est demandé à chaque gabonais de proposer d’autres actions de désobéissance civile qui ne pourront pas leur être reprochées ou prouvées.