La Plume du Résistant N°06 | Page 2

Concernant les investissements, on se souviendra notamment de l’achat de l’hôtel Di Borggio à 100 millions d’euros et du projet d’une Marina qui n’est toujours pas sortie de terre après toutes ces années, de l’organisation de la CAN 2012 dont nous attendons toujours les retombées économiques, sans compter les 5000 logements par an qui étaient un des projets phare de son programme et aucun établissement public construit durant ce long mandat. Tant d’éléphants blancs au goût amer de la désillusion générale car, comme dit le proverbe : "Honte au fils qui ne fait pas mieux que son père."

Univertisté Omar Bongo en lambeaux

Au regard de toutes ces informations, on peut se rendre compte de la mauvaise gestion du pays. Avec un bilan présidentiel plus négatif que positif et ceci depuis des décennies, il n'est jamais venu à l'esprit de nos chers dirigeants de se retirer de la classe politique. Ô que non ! Ils sont les seuls à pouvoir piller les ressources du pays avec autant de brio et de dévouement. Et même lorsque le peuple souverain les sanctionne par la voie des urnes, ils lui répondent par la voie des armes et de l'intimidation. Quittes à sacrifier l'avenir de sa valeur la plus sûre "la Jeunesse". Oui, cette Jeunesse qui est tant chérie ailleurs, car représentant la force de travail, est maintenue en état de léthargie au Gabon.

Les plus braves d'entre eux s'inscrivent à l'Université mais n'ont pas cours comme il se doit. Faute de se voir molestés ou gazés dans les campus, ils doivent se résigner.

Avec un slogan comme "Changeons ensemble ", le peuple gabonais leur a répondu au soir du 31 août 2016 : "Changeons l'ensemble !"

Source : Site de l'économiste Mays Moussi

Après le décès de son père et des élections présidentielles contestées dans le pays, le Gabon assista une fois de plus aux tripatouillages et magouilles dont faisait déjà usage son défunt président BONGO ONDIMBA Omar.

Si d’aucuns parmi les gabonais ont donné leur confiance à leur ancien ministre de la défense devenu président de la république, il n’en demeure pas moins que d’autres plus vigilants et avertis ont préféré se retirer de la vie politique et/ou du parti majoritaire laissé par leur défunt président et grand camarade.

Fort du carnet d’adresse de son père, BONGO ONDIMBA Ali va reprendre les rênes du pays et tenter de faire oublier son élection contestée tant par la majorité des gabonais que par la communauté internationale. C’est donc sous le sceau d’un projet de société intitulé « L’avenir en confiance » que BONGO ONDIMBA Ali va signer son mandat de sept ans. En le déclinant en trois piliers économiques : le Gabon vert, le Gabon industriel et le Gabon des services. Bien qu’il ait réussi à s’imposer en tant que “fils de”, il va être moins facile de faire mieux que son prédécesseur de père en terme de médiocrité.

Vont alors commencer 7 ans de descente aux enfers pour le peuple Gabonais. 7 années de corruption, de détournement, d’insécurité, de gabegie, d’injustice, d’incompétence et d’impopularité pour les uns et 7 ans de vol de deniers publics, d’impunité, d’annonces, de sourde-oreille, de crimes plus crapuleux les uns que les autres.

En tant que citoyen d’un pays de moins de 2 millions d’habitants, le gabonais lambda se demande comment peut-on faire pire qu’un père au bilan médiocre que BOO ?

Si l’on se base strictement sur les données issues des lois de finances (et des lois de finances rectificatives le cas échéant), en 15 ans le Gabon aurait emprunté 3529 milliards dont 2250 milliards FCFA depuis 2009. Sur la même période, le Gabon aurait remboursé 8223 milliards FCFA dont 3788 milliards FCFA depuis 2009. En clair, sur cette période, la dette du Gabon aurait dû baisser de 4694 milliards FCFA dont 1538 milliards FCFA sur la seule période 2009 – 2016 puisque le Gabon rembourserait plus qu’il n’emprunterait.

Or, de récents communiqués du FMI, de la COFACE et de l’agence de notation Standards & Poor’s s’accordent sur le fait que la dette du Gabon s’est accrue au point où l’endettement global du pays dépasse désormais les plafonds de 35% du PIB qu’il s’était imposé.

Si l’on accorde du crédit aux communications de ces organismes internationaux, cela reviendrait à reconnaître que le Gabon réalise des emprunts qui ne sont pas prévus dans son budget et/ou rembourse des sommes moins élevées que celles arrêtées dans son budget et/ou encore accumule des arriérés de paiement ainsi que les pénalités qui en découlent. Dans tous les cas, cela traduirait un manque de sincérité des données de la loi de finances ou une exécution aléatoire du budget de l’État.

LPDR N°6 7 ans de décadence SOCIAL

Samedi 08 avril 2017 2

"Une marina devait se tenir à cette endroit, 7 ans après il n'y a qu'un tas de sable."

Après 50 ans de mauvaise gouvernance les Gabonais ont décidé de se lever