La page des 5e Novembre 2013 | Page 15

LA PIÈCE DE THÉATRE

ZONE

Juliette Beaulieu

Le 23 octobre dernier, mes collègues de secondaire cinq et moi avons eu la chance d’aller voir la pièce de théâtre Zone, de Marcel Dubé mise en scène par Jean Stéphane Roy et interprétée par une troupe franco-ontarienne.

Quelle désagréable surprise avons-nous eue quand nous sommes arrivés dans la magnifique salle Denise-Pelletier et que nous avons constaté que, suite à nos quelques minutes de retard, les autres écoles présentes s’étaient donné la permission de prendre une grande partie de nos places! Non, mais quelle impolitesse! Plusieurs de nos élèves se sont donc retrouvés assis complètement retirés du groupe de notre école, à l’avant de la salle ou à l’autre extrémité de celle-ci. Avant même que la pièce n’ait commencé, nous avions déjà des reproches à faire par rapport à notre sortie.

Pour nous divertir pendant cette journée passée à l’extérieur des murs de l’école, est survenu un fait très intéressant, dont on se souviendra longtemps et qui nous a marqués. Vous pensez sûrement que je parle de la pièce qui devait être extraordinaire et fantastique. Eh bien non! La pièce, j’y reviendrai un peu plus tard. Ce sujet qui était si choquant, c’était… la longueur des jupes des filles des autres écoles! Je pense que c’est ce que la plupart des élèves ont retenu, car c’était à la limite de l’exhibitionnisme. Alors qu’au collège, nous craignons de porter nos jupes trop courtes pour ne pas avoir de retenue ou de manquements, les filles des autres écoles les portaient à la limite des fesses. Nous étions foudroyés, les garçons, comme les filles! Les élèves féminines du collège portant des jupes cette journée-là ressemblaient à des moniales avec leurs jupes aux genoux. Durant l’entracte, ce fut le seul sujet de conversation entre les étudiants de notre école ou presque. J’imaginais nos surveillants au milieu de cette foule de jeunes filles . C’était plutôt amusant comme image, car ils seraient devenus fous à force de donner des manquements à CHAQUE FILLE DE LA SALLE.

Bon, c’est bien beau vous me direz, mais la pièce dans tout cela? Attendez encore un peu, j’y arrive bientôt. Un peu de patience, car notre journée a été remplie de moments décourageants comme les deux que je vous ai présentés plus haut. J’ai un autre commentaire négatif à faire à propos de l’audience. Les élèves des autres écoles étaient vraiment désagréables. Le savoir-vivre ne se faisait pas sentir dans le public, loin de là. Des bruits dérangeants provenant de la bouche d’autres élèves, des applaudissements à des moments inappropriés, des commentaires dont on aurait pu se passer… Voilà ce à quoi nous avons eu droit pendant l’heure et demie que durait la pièce. C’était plutôt désagréable.

Maintenant, venons-en à la pièce. Je considère qu’elle était bonne, mais pas extraordinaire. La plupart des personnages incarnaient bien leur rôle, surtout Ciboulette, mon personnage préféré. La comédienne qui l’incarnait, Frédérique Thérien, s’était bien imprégnée de son personnage et l’a bien transmis au public. Par contre, Tarzan, joué par Nicolas Desfossés, n’a pas été interprété par la bonne personne, car il ne ressemblait pas assez à un chef de bande dans son caractère. Aussi, nous nous

attendions à plus de changements de décors, ou au moins à un décor plus élaboré que ce qui nous a été présenté. De plus, la façon dont l’histoire se déroulait incluait beaucoup de paroles prononcées .

prononcées très fort et beaucoup de cris, ce qui a rendu notre compréhension beaucoup plus difficile; nous décrochions donc facilement de l’ambiance, car nous ne comprenions pas ce qui se disait sur scène.

Pour conclure, notre sortie au théâtre Denise-Pelletier s’est quand même bien passée malgré les quelques embûches que nous avons subies en chemin. Nous avons passé un bon moment à écouter une pièce qui peut s’améliorer, mais qui était, malgré tout, très agréable. Notre désagrément vient surtout de l’audience et des élèves des autres écoles. Je suis donc dans l’attente de futures sorties avec la 5e, sans zones d’ombre cette fois-ci.

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