La musique à Paris Mars 2017 | Page 5

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Jardins de Versailles

Moulin

Par ailleurs, les compositeurs étaient eux aussi affiliés à ces écoles monastiques de composition, c'était donc des moines. Pour ce qui est du chant grégorien, il s'agit en fait d'une standardisation des chants en vogue dans les différentes paroisses catholiques, créant ainsi un ensemble de chants qu'on a attribué au Pape Grégoire, car c'était la figure cléricale la plus représentée à l'époque médiévale.

Les chanoines sont donc payés par l'Église pour enseigner et composer dans une société qui ne distingue pas encore tout à fait la musique profane de la musique sacrée. Ils composent donc aussi à plusieurs voix. Ils sont souvent maîtres de chapelle ou moines dans les grandes congrégations. Les musiciens non-religieux sont souvent rattachés aux grands mécènes et familles nobles de l'époque. Le système politique en vogue à l'époque est le système féodal, un système de redevances entre vassaux (paysans) et seigneurs (nobles propriétaires des terres des vassaux). Le système demeurera présent dans la moitié sud de la France, mais disparaîtra dans la partie nord pour laisser place à la monarchie. Dans certaines communes, les musiciens demanderont plus d'autonomie, mais on dépendra d'un conseil de bourgeois pour organiser des spectacles publics, mais cela n'aura pas une grande influence sur la musique pratiquée dans les églises. Ainsi, on rendra plus accessible la musique au peuple, mais il n'y aura pas de concerts à la Cour auquel celui-ci aura accès, car on le considère encore trop bas de caste pour justifier l'admissibilité dans le domaine royal.