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Vous écoutez Chevalier, mult estes guariz d'un compositeur anonyme (1146)
Laiterie et tour de Malborough
Le Moyen-Âge est considéré, en histoire, comme la période de «transition» dans l'Histoire de l'humanité. Elle débute avec la chute de l'Empire romain d'Occident (Rome, 476) et se termine par trois événements : la chute de l'Empire romain d'Orient (Constantinople, 1453), l'invention de l'imprimerie (1440) et la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb (1492). Pendant cette période, de nombreux changements dans la mentalité collective vont s'opérer, des royaumes vont s'allier pour créer des provinces, des grands empires vont se dessiner et des peuples tenteront d'affirmer, par les arts, la richesse de leur patrimoine culturel.
À cette époque, la France est divisée de nombreux petits royaumes et sectionnée en deux grandes régions : le pays d'Oc au nord et celui d'Oïl au sud, en fonction de la prononciation du «oui». La vallée de la Loire représente la frontière entre ces deux territoires. Tous ces petits royaumes seront réunifiés sous Charlemagne et ses successeurs pour créer ce qui sera la France d'aujourd'hui. Cet empereur créera également, à sa mort, ce qui deviendra le royaume de Prusse et le Saint-Empire Romain-Germanique («la patente» selon les historiens), car son immense empire sera divisé en parts égales pour ses trois fils Louis le Germain (Prusse), Charles le Chauve (France) et Lothair («La Patente»).
En musique, le Moyen-Âge se caractérise par le développement de la musique dite «sacrée» et de celle dite «profane», accompagnée de la création d'écoles de composition dont les trouvailles et avancées se répandront à toute l'Europe par la religion catholique et les visites royales, puisque chaque roi emportait avec lui ses musiciens, ses instruments, ses domestiques et son bagage musical étant donné qu'il partait souvent pour plusieurs mois. C'est également à cette époque que l'on commençait à documenter de manière officielle la musique. Sur ce point, l'Église avait un énorme rôle dans la diffusion et la conservation des manuscrits puisqu'ils étaient reproduits par les moines copistes, engagés et payés par les ordres monastiques pour reproduire non seulement la Bible, mais aussi tout autre document dont la reproduction s'avérait nécessaire.