La musique à Paris Mars 2017 | Page 12

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Vous écoutez Deum Verum d'un compositeur anonyme

Le pape Grégoire Ier (540-604)

Le chant grégorien, aussi appelé plein-chant (désignant ici tout le chant liturgique du Moyen-Âge), était à l'origine un chant transmis oralement entre les chantres des ordre religieux et monastiques. Pendant la deuxième moitié du VIIIe siècle, chaque région avait son propre chant. C'est à cette époque, lors d'un voyage du pape Étienne II au royaume de Pépin le Bref, que s'uniformisera le chant, ouvrage qui sera poursuivi par Charlemagne à la mort de son père. Comme le pape partait pour longtemps, il avait avec lui des chantres et autres membres de sa congrégation. Les chants pratiqués à Rome étaient donc entendus pour la première fois en sol français et les chantres avaient apportés avec eux les textes qui étaient chantés, ce qui a facilité l'apprentissage de ces chants par les chantres de Paris. Il s'agit là de la première tentative d'unification du chant, puisqu'on employait la liturgie et les textes romains et on les chantais à la manière de son duché ou royaume. Le chant s'adaptait également à la grandeur du lieu où il était pratiqué ainsi qu'au nombre de chantres disponibles, mais il était facile de le standardiser, car les petites églises avaient besoin de moins de chantres pour le même chant que les grandes églises qui en avaient un plus grand nombre à leur disposition.