L' Apostrophe Numéro 1 | Page 14

La première loi modifie les tribunaux de droit commun, les présidents seront désormais nommés par le ministre de la justice. Le deuxième s'attaque au conseil national de la magistrature, la majeure partie de ses membres seront choisis par le parlement à la majorité simple. Et enfin, le dernier texte qui est le plus décrié, concerne la cour suprême, le projet de loi donne au ministre de la justice le moyen d'influencer le travail des juges qui y siègent. C'est donc pour cela que la Commission Européenne menace la Pologne en invoquant l'article 7 du traité européen, qui suspendrait les droits de vote de la Pologne. Or, pour que l'article soit appliqué, il faudrait un vote à l'unanimité. Seulement, la Hongrie, alliée de Varsovie, a déjà prévenu qu'elle s'y opposerait «Nous soutenons la Pologne et demandons que la Commission européenne se limite à ses propres compétences et arrête d'agir comme un organe politique», a réagi jeudi Peter Szijjarto, ministre hongrois des Affaires étrangères. De plus, le gouvernement veut également abaisser l'âge du départ à la retraite des juges, à 65 ans pour les hommes au lieu de 70 ans et de 60 ans pour les femmes au lieu de 65 ans. A cela, s'ajoute une 11 Pologne raciste,  anti-immigrées, anti-musulmane comme le montre la manifestation du 11 novembre 2017. Organisée par l'extrême droite elle avait pour but de fêter d’Indépendance de la Pologne, mais en réalité cette fête s'est transformée en une marche nationaliste « la Pologne pure, la Pologne blanche », « foutez le camp avec vos réfugiés » mais encore « la culture chrétienne est supérieure à la culture islamique » tels sont les slogans scandés par la foule. La Pologne, état démocratique a pourtant voté en Janvier 2016 une loi donnant au ministre du Trésor, la charge de nommer et de révoquer les patrons des médias publics. En effet, les médias publics doivent êtres nommés par la majorité parlementaire, ce qui fait de la télévision et de la radio publique des médias contrôlés par le parti Droit et Justice. Le parti a également licencié 225 journalistes, remplacés par des militants pro-Pis.