La première loi modifie les
tribunaux de droit commun, les
présidents
seront
désormais
nommés par le ministre de la
justice. Le deuxième s'attaque au
conseil national de la magistrature,
la majeure partie de ses membres
seront choisis par le parlement à la
majorité simple. Et enfin, le dernier
texte qui est le plus décrié,
concerne la cour suprême, le projet
de loi donne au ministre de la
justice le moyen d'influencer le
travail des juges qui y siègent. C'est
donc pour cela que la Commission
Européenne menace la Pologne en
invoquant l'article 7 du traité
européen, qui suspendrait les droits
de vote de la Pologne. Or, pour que
l'article soit appliqué, il faudrait un
vote à l'unanimité. Seulement, la
Hongrie, alliée de Varsovie, a déjà
prévenu qu'elle s'y opposerait
«Nous soutenons la Pologne et
demandons que la Commission
européenne se limite à ses propres
compétences et arrête d'agir
comme un organe politique», a
réagi jeudi Peter Szijjarto, ministre
hongrois des Affaires étrangères.
De plus, le gouvernement veut
également abaisser l'âge du départ
à la retraite des juges, à 65 ans
pour les hommes au lieu de 70 ans
et de 60 ans pour les femmes au
lieu de 65 ans. A cela, s'ajoute une
11
Pologne raciste, anti-immigrées,
anti-musulmane comme le montre
la manifestation du 11 novembre
2017. Organisée par l'extrême droite
elle avait pour but de fêter
d’Indépendance de la Pologne,
mais en réalité cette fête s'est
transformée en une marche
nationaliste
« la Pologne pure, la
Pologne
blanche »,
« foutez le camp avec
vos réfugiés »
mais encore « la culture chrétienne
est supérieure à la culture
islamique » tels sont les slogans
scandés par la foule.
La Pologne, état démocratique a
pourtant voté en Janvier 2016 une
loi donnant au ministre du Trésor,
la charge de nommer et de
révoquer les patrons des médias
publics. En effet, les médias publics
doivent êtres nommés par la
majorité parlementaire, ce qui fait
de la télévision et de la radio
publique des médias contrôlés par
le parti Droit et Justice. Le parti a
également licencié 225 journalistes,
remplacés par des militants pro-Pis.