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KRAEMER CRANS-MONTANA Fabien Rapp

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Fabien a toujours aimé la coiffure , sans pour autant penser s ’ y consacrer un jour . Après son Bac , il entame un parcours à l ’ UFR Staps – autrement dit la faculté des sciences du sport –, mais sa première année d ’ étude est contrariée par une blessure au genou . C ’ est alors qu ’ une courte expérience de coiffure , en appoint , lui met la puce à l ’ oreille . Comme il aime cela , pourquoi ne deviendrait-il pas coiffeur ? Il est encouragé en cela par sa propre mère . À 20 ans , il débute un apprentissage à Cannes en 1999 . « Oui , sur la Croisette !, précise-t-il avec le sourire . Mon patron a pu constater que j ’ étais motivé , que j ’ avais un peu plus de maturité et ça l ’ a l ’ intéressé . » Il enchaîne avec un Brevet Professionnel , mais il le sait déjà : il fera plus volontiers carrière à l ’ étranger . Sitôt son diplôme obtenu , il vit une première expérience au Maroc – ce qui le ramène en Afrique , lui qui est né à Dakar ! Mais sa destinée est suisse . Il s ’ installe à Crans- Montana en 2005 , une ville où il se rendait , petit , avec son grand-père . Après deux ans passés en tant qu ’ employé , il finit par reprendre le salon dans lequel il travaillait . Après avoir exploité un second salon dans la ville , il le revend , quitte le groupe Dessange dont il est franchisé pour rejoindre le groupe Kraemer en 2019 .
La culture de chacun De son parcours et de ses expériences multiples , Fabien tire quelques enseignements précieux sur la coiffure : « Au même titre que le vêtement , le cheveu permet de comprendre la culture de chacun , nous affirme-t-il . Ici , à Crans-Montana ,
34 c ’ est assez flagrant : le mélange favorise l ’ affirmation de l ' identité des personnes . En cela , la coiffure est révélatrice d ’ une personnalité . » Et qui dit personnalité dit exigence particulière . Sa clientèle – « une belle clientèle », précise-t-il – manifeste des envies bien à elle . « Oui , ici on nous demandera des brushings plus serrés , plus coiffés . C ’ est lié aux nombreux événements qui s ’ organisent ici : des soirées qui réunissent le gotha . » Il précise que ça se fait , de manière décontractée . « Pas plus tard qu ’ hier soir , nous relate-t-il , des clientes sont venues pour une soirée années 70 . Nous avons réalisé des coupes revival pour l ’ occasion ... »
Une approche humaine Avec la complicité de son épouse , Dagmara , qui a créé une maison de beauté Kraemer , il anime une équipe en place depuis quelques temps déjà , dont une collaboratrice qui travaille depuis 25 ans dans le salon . Au quotidien , il s ’ estime comme étant un manager-employé ne quittant jamais la blouse . Il précise : « C ’ est ancré en moi , je reste attaché à l ’ uniforme . Ainsi , je me fonds dans le moule de la marque Kraemer que je représente . Je cherche au maximum à déléguer et à émanciper mes équipes , même si ça n ’ est pas toujours évident – au final , je me dois de gérer les situations . Mais en règle générale , j ’ accorde volontiers ma confiance et je n ’ ai pas le sentiment de me placer pas au-dessus des autres . » Cette humilité , il la partage avec Yannick Kraemer lui-même . « Oui , se souvient-il , une amie à qui je rendais visite m ’ avait expliqué les raisons qui faisaient qu ’ elle avait rejoint le groupe Kraemer et elle m ’ a dit cette chose qui simple : Yannick , c ’ est quelqu ’ un de bien ! Moi qui pensais alors ne plus passer par le biais de la franchise pour évoluer en indépendant , ça m ’ a donné envie d ’ en savoir plus . Je l ’ ai contacté , je l ’ ai rencontré , j ’ ai participé à un séminaire en Turquie et le courant est passé ! Je lui ai dit : je viens ! Avant même de signer quoi que ce soit , une poignée de mains a scellé notre relation . » Au sein du groupe Kraemer , il retrouve d ’ anciens collègues de salons franchisés . « Ça m ’ a fait chaud au cœur ! », rajoute-t-il avec une pointe d ’ émotion .
Une certaine élégance Fabien s ’ est reconnu dans une approche humaine qu ’ il avait connue par le passé . « Oui , nous véhiculons des valeurs fortes qui constituent un socle et nous permettent d ’ aller de l ’ avant sans pour autant prétendre être les meilleurs . »
Photo : Hugues François