Comment choisis-tu tes artistes ?
Comment es-tu arrivé au jazz manouche ?
Il ne faut pas se mentir il y a le critère économique. Je
dépends des radios qui, elles, dépendent du public.
Le public le plus à fond sur la musique aujourd’hui
est jeune. Si je leur amène un homme de 70 ans
qui chante du R’N’B les jeunes de 12 ans ne
seront jamais intéressés. Si demain je travaille
avec la plus grande radio de bal musette eh
bien je leur dénicherai un tueur en bal musette
et je vais m’éclater avec lui. (rire) Le critère
économique est omniprésent si on veut
être professionnel et gagner sa vie,
sinon on fait ça en amateur mais ça
ne m’intéresse pas. Je tiens à rester
professionnel et préfère être honnête
avec les gens.
Suite à mon divorce j’ai été "expulsé" de chez moi et
j’ai atterri dans le 11ème. En bas de chez moi
il y avait des bars avec des concerts de jazz
manouche, en les regardant jouer je me disais
que c’était ennuyant parce qu’il n’y avait pas
de mélodie. Mais c’était super technique et
je les trouvais très forts. J’ai commencé à
mélanger leur musique ave