Nouvelles de la FCNQ / wMŒns2 gnC5nq5 / FCNQ News
Jean-Luc Mallette
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Services pétroliers et Nunavik Pétro
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FCNQ Petro Division and Nunavik Petro
Aucun de nos villages n’étant relié au
réseau d’Hydro-Québec, leur approvisionnement en produits pétroliers revêt
une importance capitale. Dans les débuts,
le ministère des Travaux Publics et de
l’Approvisionnement (MTPA) et Shell Canada se partageaient la responsabilité des
dépôts de carburant. Vers la fin des années
1970, il devint de plus en plus clair pour
les membres du conseil d’administration
de la FCNQ qu’une activité économique
aussi cruciale devait être la chasse gardée
des personnes concernées au plus près.
C’est ainsi que, en 1979, la Fédération
fit ses premiers pas dans le domaine des
services pétroliers. En effet, cette année-là,
s’amorça un processus de négociation qui
allait aboutir à l’ensemble des acquisitions
majeures. La première remonte à 1981,
année où, sous la conduite de Claude
Sauvage, les communautés de Kuujjuaraapik, d’Akulivik, d’Aupaluk et de Tasiujaq
devinrent propriétaires des installations
d’entreposage de carburant du MTPA.
FCNQ Pétro entra alors en scène, devenant le planificateur et l’organisateur de
l’approvisionnement en pétrole des villages
inuits. FCNQ Pétro poursuivit sur cette
lancée et, en 1984, fit construire un parc
à réservoirs de produits pétroliers dans le
village naissant d’Umiujaq. Puis, en 1987,
à la suite de négociations entre Shell et
la FCNQ, les communautés d’Inukjuak,
de Puvirnituq, de Salluit, d’Ivujivik, de
Kangiqsujuaq et de Kangirsuk furent à leur
tour dotées de tels parcs.
La prise en main, par le mouvement
coopératif inuit, de la fourniture de
produits pétroliers a eu un effet de levier
sur l’économie des communautés. Comme
chacun sait, dans le Nord, les maisons sont
chauffées exclusivement par du mazout
domestique. Dans leurs activités de chasse,
qu’il s’agisse de motoneige, de canot de fret
ou de bateau de pêche, les Inuits ont recours à ce précieux produit qu’est l’essence.
Quant au carburant pour les avions, il s’en
trouve dans différents aéroports locaux.
De cette façon, le commerce et le transport
sont assurés à longueur d’année, et un lien
vital est maintenu avec les grands centres
urbains, pour les cas d’urgence médicale.
Plutôt qu’une entreprise extérieure, c’est
donc la FCNQ qui pourvoit à nos besoins
en tous ces biens essentiels, ce qui stimule
l’économie des communautés nordiques
et offre des occasions de développement
local. Cependant, tant l’économie que le
développement local demeurent tributaires
des membres de chacune des coopératives.
En 2009, un accord tripartite intervint
entre Shell, la FCNQ et l’Association des
sociétés foncières du Nunavik (ASFN). Les
actifs de Shell dans les villages de Kuuj
juaq, de Quaqtaq et de Kangiqsuallujjuaq
passèrent ainsi aux mains des sociétés
foncières locales concernées, tandis que la
FCNQ devint le gestionnaire de ces installations. D’ailleurs, au cours des dernières
décennies, la Fédération a constamment
investi dans la rénovation des installations
des villages nordiques. Elle l’a fait pour
protéger l’environnement, bien sûr, et aussi,
dans de nombreux cas, pour augmenter la
capacité d’entreposage, ce qui garantit aux
communautés inuites un accès aux services
essentiels de façon durable et responsable.
Confier la gestion de l’approvision
nement en combustibles à la FCNQ
présente un autre avantage clé, soit
l’attention que la Fédération porte aux
problèmes environnementaux parfois
soulevés dans l’utilisation de produits
pétroliers. Nous veillons sur notre si fragile
environnement et le décontaminons en
cas d’accident. Pour ce faire, nous nous assurons que soient recueillis les résidus toxiques produits lors des incidents, à la suite
de quoi nous mettons à exécution un plan
d’assainissement des sols. Nous voyons
également à ce que les huiles usées soient
récupérées par des firmes spécialisées dans
l’environnement.
À l’exemple de chacun des services
de la FCNQ, les personnes embauchées
pour assurer la distribution des produits
pétroliers et le bon fonctionnement des
parcs à réservoirs sont issues des populations locales. Ces employés peuvent
compter sur une équipe de onze personnes
du siège social de Montréal, équipe prête
à les assister dans tout ce qui se rapporte
aux opérations d’exploitation. Il peut s’agir
de dépannage en cas de problème, d’aide
à la facturation ou à l’entretien annuel, ou
encore d’approvisionnement en fournitures
de bureau. Dans le secteur des opérations pétrolières, c’est en été que le niveau
d’activités atteint son sommet. C’est en effet
tout au long de cette saison que se déroulent les opérations de ravitaillement par
bateau en vue de l’année à venir et que sont
appliqués les programmes d’amélioration,
d’entretien et d’inspection.
Dans un monde mû par une recherche
frénétique du profit et progressant à une
cadence folle, le mouvement coopératif
offre des possibilités uniques de c