Horizon Weekend Montréal 27 Juillet 2014 | Página 3
• Actualités
Régine Laurent: la FIQ veut faire avancer
le dossier des ordonnances collectives
Par Nicolas Godin
Depuis une douzaine d’années, une
loi sur les ordonnances collectives a
été adoptée, mais celle-ci n’a eu à peu
près aucun effet sur les pratiques des
établissements de santé du Québec.
Cette disposition donnerait le pouvoir
aux infirmières de procéder à des tests
diagnostiques ou d’ajuster le dosage
de certains médicaments sans attendre
l’avis d’un médecin ou une ordonnance
individuelle.
C’est pourquoi Régine Laurent, présidente
de la Fédération interprofessionnelle de
la santé du Québec (FIQ), exige que le
gouvernement force l’adoption de ce
règlement par les institutions de santé.
Selon Mme Laurent, cela permettra une
meilleure accessibilité aux services de
santé tout en maximisant l’utilisation des
compétences des professionnels en soins.
Ainsi, elle croit que le gouvernement a le
devoir de faire un bilan de ses activités
avant de planifier des coupes budgétaires
dans le réseau de la santé.
Des effets bénéfiques pour le réseau
La mesure sur les ordonnances collectives
permettrait ainsi d’améliorer les services
de première ligne, d’économiser des fonds
publics et de désengorger les urgences.
Selon la présidente de la FIQ, on se
heurte toutefois à une forte résistance
des institutions publiques, et notamment
des conseils internes de médecins,
dentistes et pharmaciens. Selon Régine
Laurent, ceux-ci devraient respecter la
loi, permettant un meilleur suivi dans le
réseau de la santé.
La présidente de la FIQ croit que
l’absence généralisée d’ordonnances
collectives prive les Québécois d’un
meilleur accès aux soins de santé. La
FIQ souhaite donc mettre de l’avant des
solutions, à l’image de la mise sur pied
de cliniques de proximité annoncée il y
a quelques mois. D’après Mme Laurent,
des gestes médicaux peuvent être faits
par des infirmières, à meilleur prix que
Horizon Weekend - Montréal, 27 Juillet 2014 - Page 3