Horizon Weekend Montréal 22 Février 2014 | Page 14
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Selon l’IRIS, le privé en santé n’a pas
prouvé sa valeur
Par Nicolas Godin
Guillaume Hébert, membre de l’Institut
de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), a récemment
publié une note faisant l’analyse de la
gouvernance en santé au Québec. Celleci résume l’évolution du Ministère de la
Santé et des Services sociaux (MSSS)
depuis sa création au début des années
70 jusqu’aux pratiques reliées à la
réingénierie de l’État. Selon cette étude,
l’augmentation de la place accordée au
secteur privé en santé se manifeste de
différentes manières, mais ne semble
pas avoir amélioré l’efficacité globale du
système.
Quelques exemples de l’émergence
du système privé
Suite au jugement de la Cour suprême
du Canada qui cassé les décisions
des cours du Québec, l’arrêt Chaoulli
a favorisé l’apparition d’une filière de
traitements entièrement privés qui
est présentement appliquée dans les
centres médicaux spécialisés (CMS).
À ces endroits, tant le financement que
la prestation des actes médicaux sont
privés, et ce même s’il s’agit de services
assurés par le régime public.
Durant le début des années 2000, on
a assisté à un nombre croissant de
partenariats public-privé (PPP) dont
les exemples les mieux connus sont
la construction des nouveaux centres
hospitaliers universitaires de Montréal
(le CHUM et le CUSM). Ce genre de
partenariat s’ajoute à la tendance de
confier à des entreprises privées certains
services auxiliaires ainsi qu’à l’utilisation
de services cliniques indépendants
(comme les agences d’infirmières).
Les changements apportés au régime
d’assurance médicaments du Québec
(RAMQ) sont un autre exemple du
développement du secteur privé. Dans
ce cas, la participation au régime est
maintenant couverte (ou non) selon le
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