formel indiquant une tentative d’utilisation des
actifs de Québecor aux fins personnelles de
M. Péladeau. Bien que celui-ci ait souvent
fait la manchette des médias pour différentes
raisons, il est clair que les témoignages répétés
des membres de la direction de Québecor et
des employés de la compagnie n’ont pas fait
état de pressions qu’ils auraient subies afin de
plaire à leurs supérieurs.
En ce sens, on est bien loin du comportement
affiché par l’ancien premier ministre Italien
Silvio Berlusconi dont ont fait part certains
chroniqueurs (et si ce billet était moins sérieux,
on ajouterait forcément une comparaison avec
les fameuses « Bunga Bunga »).
De même, il est probable de croire que la
communauté médiatique et journalistique du
Québec serait rapidement alertée de prises de
position inusitées ou de rumeurs concernant
une influence indue par des membres de la
direction de Québecor. Or, si la tendance
se maintient, il est plus que probable que
les membres de ce groupe médiatique
continueront leur travail sans que la volonté du
propriétaire n’ait d’influence sur leurs opinions.
Un renouveau pour l’État québécois
Les dernières années de la politique
québécoise ont été marquées par de
nombreuses allégations de corruptions. Au fur
et à mesure des déclarations qui sont révélées
au public, notamment par la Commission
Charbonneau, il semble de plus en plus
probable que les racines du problème sont
reliées à des personnalités qui avaient accès
aux hautes sphères politiques de la province.
Face à cette situation, l’arrivée possible de
M. Péladeau envoie un message beaucoup
plus puissant que ne le peuvent toutes
les recommandations des juges et des
fonctionnaires. Oui, la politique intéresse des
gens de haute qualité qui sont hors de portée
des contrôles de ceux qui voudraient les
manipuler. Des personnes qui n’ont à peu près
rien à gagner à se lancer dans la vie publique,
sinon de servir leurs concitoyens.
En d’autres termes, existe-t-il une enveloppe
brune assez grande pour acheter Pierre Karl
Péladeau? On peut en douter. Alors que
certains politiciens utilisent agréablement les
pouvoirs qu’ils obtiennent en tant qu’élus, ce
dernier a déjà démontré qu’il était un modèle
de tempérance en ce domaine.
En conclusion: M. Péladeau mérite la
confiance du public
Alors qu’il est normal de craindre les abus
potentiels qu’un homme aussi influent que
Pierre Karl Péladeau est en mesure d’exercer,
jamais son comportement personnel n’a
fait état de cette volonté nuisible à la libre
circulation des opinions. Au contraire, dans
la mesure où il serait élu par les citoyens de
sa circonscription, celui-ci constituerait plutôt
un exemple à suivre pour ses collègues
de l’Assemblée nationale. Ainsi, écarter M.
Péladeau de la sphère publique en raison de
l’entreprise qu’il représente ne serait pas au
bénéfice de la société québécoise. Jusqu’ici,
il a été en mesure de démontrer par ses
actions qu’il mérite la confiance du public et
de l’autorité gouvernementale.
Le Journal Horizon Weekend - 15 Mars 2014 - Page 11