• Éditorial
Pierre Karl Péladeau mérite la confiance
publique et ne doit pas vendre Québecor
Par Nicolas Godin
Il faut être franc: l’arrivée de Pierre Karl
Péladeau en tant que candidat pour le Parti
Québécois (PQ) est un des faits les plus
marquants de l’histoire politique moderne du
Québec. Pendant que les réactions fusent
encore de toutes parts, la majorité des
commentateurs politiques ont dénoncé le
contrôle qu’exerce M. Péladeau sur Québecor,
une entreprise qui détient un nombre important
de médias télévisuels et écrits parmi les plus
populaires au Québec et au Canada.
Alors que les adversaires politiques du PQ
exigent maintenant que celui-ci vende ses
actions de la compagnie advenant le début de
sa carrière en tant que député, la position du
parti de Pauline Marois et du principal intéressé
était claire: il respectera le code de déontologie
de l’Assemblée nationale, ce qui implique
forcément la mise en fiducie temporaire de
ses actifs. Ainsi, bien qu’il soit évident que les
recommandations du Commissaire à l’éthique
feront foi du déroulement de ce dossier, la
position éditoriale de ce journal ce résume
comme suit: advenant une victoire au scrutin
par Pierre Karl Péladeau, celui-ci mérite de
représenter la circonscription de Saint-Jérôme
sans qu’il n’ait à renoncer de façon définitive
aux avoirs qu’il possède.
Les faits ne sont pas cachés au public
Le système politique d’une société
démocratique est clair: dans le respect d’un
cadre juridique défini, les électeurs ont le droit
de choisir les politiciens qui les représenteront.
Or, qui ne sait pas la position qu’occupe M.
Péladeau en ce moment? Qui ira voter sans
savoir que le représentant de sa région pourrait
être le propriétaire de groupe Québecor?
Non, il ne fait aucun doute que le public est
bien informé de la situation actuelle et des
risques potentiels qu’elle représente.