la valeur de l’actif créé, car AmorChem
n’a pas comme objectif d’appuyer les
projets à long terme.
Vous avez mis sur pied un événement
inspiré par les présentations de vente,
similaire à celles que l’on voit dans
l’émission ‘Dans l’œil du Dragon’.
Pourquoi cette démarche, nommée
‘KnockOut’?
Il faut un certain temps avant d’être en
mesure de faire ‘tourner la roue’, c’est-àdire le délai entre la présentation initiale
d’une opportunité et sa mise en valeur.
Aux débuts du fonds, un contact direct
avec les chercheurs était plus difficile, et
c’est pourquoi AmorChem a envoyé une
invitation à ‘KnockOut’ aux directeurs de
laboratoires de la province.
Le dernier événement a récemment
eu lieu, et les chercheurs présentés
étaient préapprouvés par le comité
d’investissement d’Amorchem. Cet
événement a aussi permis de donner une
belle visibilité aux équipes québécoises
et à la qualité de leurs actions. Knockout
permet aussi de donner une belle
opportunité à des chercheurs plus jeunes
et moins reconnus de la communauté
scientifique. Ils y gagnent ainsi de
l’expérience en ce domaine, quel que soit
le projet choisi par le fonds.
Quelle est votre stratégie
d’investissement et de ‘sortie’?
Les investissements d’AmorChem sont
basés sur une durée de 18 à 24 mois pour
une valeur de 500000$, et peuvent aller
jusqu’à 2 à 3 millions de dollars. Pendant
cette période, AmorChem recherche
activement des collaborations pour
mener le projet à une autre phase de
développement.
AmorChem vise ainsi l’incubation
en laboratoire et la validation des
technologies développées (plutôt que la
création d’une compagnie). En ce sens,
AmorChem ne s’attend pas à avoir du
succès avec tous ses investissements, mais
plutôt d’être en mesure de rapidement
faire l’évaluation du potentiel de ceux-ci.
Le profit de l’opération est donc assuré
même si un faible pourcentage d’entre
eux est rentable.
L’avantage de ne pas démarrer une
compagnie permet aux chercheurs de
continuer leurs activités, sans effets
néfastes à long terme pour leur carrière
académique. En ce sens, même les échecs
peuvent avoir des effets bénéfiques
en permettant de valider le potentiel
commercial de certaines avenues de
recherche.
Horizon Weekend - Montréal, 14 Juin 2015 - Page 18