Horizon Weekend Montréal 14 Juin 2015 | Page 18

la valeur de l’actif créé, car AmorChem n’a pas comme objectif d’appuyer les projets à long terme. Vous avez mis sur pied un événement inspiré par les présentations de vente, similaire à celles que l’on voit dans l’émission ‘Dans l’œil du Dragon’. Pourquoi cette démarche, nommée ‘KnockOut’? Il faut un certain temps avant d’être en mesure de faire ‘tourner la roue’, c’est-àdire le délai entre la présentation initiale d’une opportunité et sa mise en valeur. Aux débuts du fonds, un contact direct avec les chercheurs était plus difficile, et c’est pourquoi AmorChem a envoyé une invitation à ‘KnockOut’ aux directeurs de laboratoires de la province. Le dernier événement a récemment eu lieu, et les chercheurs présentés étaient préapprouvés par le comité d’investissement d’Amorchem. Cet événement a aussi permis de donner une belle visibilité aux équipes québécoises et à la qualité de leurs actions. Knockout permet aussi de donner une belle opportunité à des chercheurs plus jeunes et moins reconnus de la communauté scientifique. Ils y gagnent ainsi de l’expérience en ce domaine, quel que soit le projet choisi par le fonds. Quelle est votre stratégie d’investissement et de ‘sortie’? Les investissements d’AmorChem sont basés sur une durée de 18 à 24 mois pour une valeur de 500000$, et peuvent aller jusqu’à 2 à 3 millions de dollars. Pendant cette période, AmorChem recherche activement des collaborations pour mener le projet à une autre phase de développement. AmorChem vise ainsi l’incubation en laboratoire et la validation des technologies développées (plutôt que la création d’une compagnie). En ce sens, AmorChem ne s’attend pas à avoir du succès avec tous ses investissements, mais plutôt d’être en mesure de rapidement faire l’évaluation du potentiel de ceux-ci. Le profit de l’opération est donc assuré même si un faible pourcentage d’entre eux est rentable. L’avantage de ne pas démarrer une compagnie permet aux chercheurs de continuer leurs activités, sans effets néfastes à long terme pour leur carrière académique. En ce sens, même les échecs peuvent avoir des effets bénéfiques en permettant de valider le potentiel commercial de certaines avenues de recherche. Horizon Weekend - Montréal, 14 Juin 2015 - Page 18