Évidemment, la forte présence d’un
système d’ancienneté au cœur de la
compagnie est la cause la plus probable
de cette situation. Si le président Hubert
Lacroix se dit conscient de la situation
lorsque la question lui est posée, il n’y a
aucune volonté de remise en question
du système actuel. En fait, personne n’a
récemment fait mention de cette situation
dans les médias. Pourtant, cela soulève
une contradiction majeure dans le plan
de réalignement du mandat de RadioCanada.
En somme, on désire se transformer pour
faire face aux technologies innovantes
issues des Facebook et Google de ce
monde, tout en tentant de conserver un
système qui récompense les privilèges
reliés à l’ancienneté plutôt que la
performance. Peut-on réellement croire
que cela favorisera une culture d’innovation
au sein de l’entreprise?
Il n’y a pas de responsable unique aux
malheurs de la SRC
En attendant, la majorité des regards
se tournent présentement vers le
gouvernement
fédéral,
principal
responsable des malheurs de RadioCanada. Effectivement, on pourrait
s’attendre à ce que le gouvernement
Harper se montre plus compréhensif face
au rôle unique joué par le radiodiffuseur
public.
Cependant, cibler uniquement le
gouvernement Harper serait inapproprié,
alors que le conseil d’administration de
la société d’État n’a rien fait pour aider
la cause qu’il doit défendre. Au contraire,
celui-ci a fait l’objet de nombreuses
critiques, notamment au sujet des primes
accordées à ses membres et de son
manque général de transparence. Ainsi, si
M. Lacroix désire réellement amorcer une
grande ‘conversation’ nationale avec les
citoyens de tous les horizons et récupérer
un financement plus important, il devra
redresser l’attitude de ceux qui n’ont
jamais hésité à profiter des avantages
off