• Éditorial
Radio-Canada : quelques réflexions à
ajouter à la ‘conversation’
Par Nicolas Godin
En cette période de restrictions budgétaires
de la part du gouvernement fédéral,
l’annonce d’une grande ‘conversation’
nationale traitant de l’avenir de la Société
Radio-Canada (SRC) est une bonne
nouvelle. Alors que de nombreux acteurs
ont formulé leur opinion au sujet du
radiodiffuseur public, la majorité de ceuxci se sont montrés réceptifs au mandat
particulier de la société d’État. De même,
on doit reconnaitre que le débat semble
réellement être pris à cœur par un nombre
varié d’individus, un fait notamment
confirmé par la sortie des chefs d’antenne
à l’émission ‘Tout le monde en parle’ ainsi
que par la récente lettre ouverte cosignée
par le député Pierre Karl Péladeau. L’ancien
patron de Québécor se considère comme
‘Radio-Canadien’, chose surprenante
alors qu’il s’était montré pour le moins
critique face aux demandes budgétaires
de la SRC il y a quelques années.
Qui se préoccupe des jeunes?
On doit cependant poser un jugement
critique au sujet des récentes déclarations
reliées aux demandes d’un budget accru,
particulièrement lorsque l’on considère
le comportement de l’entreprise en cette
période de restrictions. Effectivement,
tel qu’indiqué par le président de RadioCanada, ce sont les employés les plus
jeunes qui semblent avoir été les premières
victimes des mises à pied imposées par
les récentes compressions financières.
Or, cela démontre un détachement plutôt
grossier face à l’avenir que les spécialistes
à l’interne de la SRC ont cherché à imaginer.
Alors que l’on se plaint de la concurrence
des journaux numériques et de la montée
des services pour les appareils mobiles,
on a diminué la présence des membres
de la génération la plus près de cette
transformation désirée par les chefs de la
SRC.
Horizon Weekend - Montréal, 11 Mai 2014 - Page 14