Elle était orientée du sud au nord . À ce dernier point se trouvait le chevet derrière lequel avait été bâtie une étroite sacristie . La porte principale s ’ ouvrait à l ’ autre extrémité , face à la mer , sous un minuscule clocheton . Le bâtiment mesurait environ 20 mètres de longueur . Sur une des poutres apparentes se lisait l ’ inscription : 1643 , mais ce n ’ est peut-être pas la date de construction . Un chapelain assurait les exercices religieux ordinaires , mais il ne pouvait procéder aux baptêmes , mariages et enterrements . Ceux-ci se déroulaient dans l ’ église paroissiale , Saint-Nazaire puis l ’ Immaculée-conception à partir de 1857 . À côté de la chapelle se trouvait une fontaine dont l ’ eau avait la propriété de guérir différentes maladies : maux d ’ yeux , fièvres , etc ...
De nombreux lieux-dits …
Avant 1850 , le grand Saint-Marc d ’ aujourd ’ hui était , en réalité , composé d ’ innombrables lieux-dits qui correspondaient en général à une ferme : Crépelet , Géreau , La Villez- Robert , La Villez Bousseau , La Villez Créneau , Le Prazillon , La Fin , Brancieux , Les Rochelles , Le Pont d ’ Y , Le petit et le grand Pez , Les Noés de Saint- Philibert , Le petit et le grand Verdun , l ’ île des Pouls-Hauts , La Villez Mollé , Le Vantard , Le Lérioux , Le Landreau , Siriff , Berrien , Gavy . Nous en oublions sans doute , mais je terminerai par le lieu-dit Béac qui n ’ était pas une ferme , mais une Maison Noble , une Seigneurie habitée en 1643 par Julien Bernier , sieur de Béac . La propriété possédait une chapelle . D ’ après les historiens , il y avait une autre Maison Noble nommée « La Cour de Béac ». Il ne reste rien de ces demeures . En 1850 , ce ne sont que des ruines . Le lieu-dit Saint-Marc concernait juste la chapelle . Tout ce quartier ne s ’ est jamais appelé « Crépelet » comme il a été dit parfois . Les vrais Saint-Marcois ont pour nom : Bertho , Berthaud , Birgand , Bernier , Boullet , Cavaro , Dussable , Couronné , Gennevois , Guéno , Jarnais , Halluard , Mollé , Pierre , Thomas …
Le Calvaire des Rochelles
Dans son ouvrage : « Les Anciennes Croix de la Presqu ’ île Guérandaise » qui date des années 1930 , Aveneau de la Grancière décrit ainsi le Calvaire des Rochelles : il s ’ agit bien d ’ un calvaire avec hautes marches , piédestal et corniches , supportant un chapiteau mouluré d ’ où s ’ érige une colonne bosselée , surmontée d ’ un petit chapiteau ornementé . Le sommet de la croix n ’ existe plus . Il a été remplacé par une petite croix de bois . Quoi qu ’ il en soit , ce calvaire en granit finement ornementé , qui date du XVI e siècle mérite qu ’ on s ’ occupe de sa conservation qui me semble urgente . Il précise encore : l ’ ancien sommet de la croix n ’ existant plus , ce monument est délaissé ; le laisser sans réparation serait une coupable négligence .
L ’ ancienne chapelle de Saint-Marc s ’ élevait sur la falaise , face à la mer .
6 — HISTOIRE & PATRIMOINE - n ° 105 - juillet 2023