Histoire du nord de l'Ontario | Page 8

Les relations interculturelles

Les habitants du village étaient, pour la plupart, autochtones, mais il y avait aussi des marchands de fourrures. En ce qui a trait aux interactions avec les Autochtones, elles se limitaient plutôt au commerce, comme la traite de fourrures, ou au travail sur le chemin de fer (Johnson, 2014; Payeur, 2014). En outre, certains Autochtones agissaient comme guides et amenaient des Américains de la base militaire faire de la chasse à l’orignal dans les bois (Payeur, 2014). Selon le témoignage de M. Johnson, ancien employé du ministère des Richesses naturelles à Hearst, il y avait beaucoup de ségrégation à cette époque (Johnson, 2014). Une citation provenant du livre Wawahte, montre qu’avant les années 50 le racisme était assez présent pour qu’une enfant le ressente, même sans vraiment le comprendre :

« Why do wemistikoskiw (homme blanc) look angry when they look at me? Why don’t some say thank you when you give them money in the store for something you buy? Why don’t they like us? I didn’t do anything bad. Papa, why do these people not like me? » (Wells, 2012 : 32).

De plus, sans entrer en détail dans l’histoire des pensionnats indiens, plusieurs enfants autochtones vivant à Pagwa y ont été amenés contre leur gré par train, ceci n’aidant pas à la création de relations de confiance. Cependant, le contact avec les Blancs n’a pas été que négatif, puisque le travail permettait à des familles de survivre. De plus, des mariages mixtes entre Autochtones et Blancs prouvent que de bonnes relations étaient possibles (Payeur, 2014).

Magazine / Avril, 2014 7