Histoire du nord de l'Ontario | Page 10

La base

Militaire

1950 : les débuts

Ce n’est qu’au début des années 1950, en contexte de guerre froide, que Pagwa devient une base militaire de surveillance radar (Wikipédia, mars 2013). Elle faisait partie de la Pinetree Line, une des trois lignes de surveillance radar au Canada, qui comprenait 44 bases (Pinetree Line, s. d.; Payeur, 2014). Ce réseau de radars était contrôlé par le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), une organisation américano-canadienne (Wikipédia, 2012; Wikipédia, 2014).

1950 : sélection et construction

Les États-Unis ont sélectionné Pagwa en 1950, et la construction a eu lieu entre 1951 et 1953, à l’ouest du village (Nicks, Bradley et Charland, s. d.). La base militaire de Pagwa a ouvert ses portes en 1953 sous le nom de Pagwa Air Force Station of the United States Air Force (Forsyth, 2013).

1963 : nouveaux propriétaires

En 1963, il y a eu une entente avec les États-Unis, et le contrôle de la station a été transféré à l’Aviation royale canadienne (ARC ou RCAF en anglais), puis elle a été renommée Royal Canadian Air Force Station Pagwa (Forsyth, 2013; Wikipédia, 2013). C’est au cours de cette même année que la station a été équipée d’un radar à longue portée (Forsyth, 2013). En 1964, on comptait 175 militaires et 18 civils sur la base (Ozorak 1991).

1966 : fermeture

La base a été fermée étant donné qu’elle est devenue obsolète; les radars situés aux bases de Lowther et d’Armonstrong pouvaient couvrir la portion autrefois surveillée par celui de Pagwa (Ozorak, 1991; Payeur, 2014). L’escadron du radar a été dispersé le 1er octobre 1966 et, deux mois plus tard, le 15 décembre, tout le personnel de l’ARC avait quitté la station (Forsyth, 2013; Nicks, Bradley et Charland, s. d.). Pour NORAD, c’est un des sites de l’Aviation royale canadienne exigeant une présence humaine qui a eu la plus courte durée de vie (Forsyth, 2013).

En général, les radars étaient positionnés à une distance d’environ 200 milles, et l’on cherchait un site avec un certain niveau d’élévation. Cependant, Pagwa aurait été plutôt choisi pour sa position stratégique entre la base de Lowther et celle d’Armonstrong (Johnson, 2014).

9 Magazine / Avril, 2014

D’après certains témoignages, le quotidien à la base était bon puisque les militaires américains et canadiens étaient bien financés et que les lieux étaient bien équipés. Les employés avaient une bonne qualité de vie; la nourriture était apparemment excellente, et il y avait même des salles de jeux (Johnson, 2014; Payeur, 2014).

Photo : Ed Middlemiss