3.7.4 Info-Repères
La notion d’équilibre alimentaire est largement répandue dans notre société. En principe, en donnant dès
l’enfance une meilleure connaissance des propriétés, du gout et de la diversité des aliments, on jette les
bases d’une alimentation saine. Si aucun aliment, ni aucune famille d’aliments, ne peuvent à eux seuls
couvrir nos besoins, leur combinaison assure la variété de nos repas et leur équilibre (voir en annexes
« Repères pour l’alimentation » et « Repères sur les quantités »). Toutefois, manger ne se résume pas
uniquement à la qualité et à la combinaison des aliments ingérés. Pour qu’un repas soit considéré comme
équilibré, il faut aussi tenir compte d’autres facteurs comme les notions de plaisir et de convivialité. Ainsi,
le dessert est un moment non négligeable dans un repas, car c’est un instant de plaisir et de convivialité
important pour l’équilibre global du jeune.
3.7.5 L’avis d’une référente
Nathalie Claes, diététicienne spécialisée en pédiatrie- Cellule de Nutrition et Diététique de l’Office de
la Naissance et de l’Enfance.
Comment gérer l’inattendu ? Certaines situations courantes ne sont pas toujours suffisamment anticipées.
Dans le cas présent, l’animateur s’est probablement senti « trompé » par Nolan lorsque ce dernier a sorti
le gâteau au chocolat de son sac.
Face à cette situation, les animateurs soucieux de fournir un environnement sain et une bonne ambiance
de repas peuvent se sentir bousculés par rapport à leurs propres valeurs. En effet, le respect de l’appétit
de l’enfant est fondamental. Cependant, Nolan peut ne plus avoir faim pour ses tartines mais peut avoir
envie de la petite « douceur » préparée par ses parents et qui lui fait de l’œil depuis le matin. Dans cette
situation, les animateurs semblent impressionnés par la taille et la composition du dessert qui ne sont
pas adaptées aux besoins de Nolan. Les desserts doivent être idéalement composés de fruits (frais,
séchés, en compote…). Les « friandises » peuvent également être données de façon occasionnelle (Nicnac, carré de chocolat…). Dans tous les cas, le dessert doit toujours être présenté en petite quantité.
Il est généralement admis que les renforcements négatifs tels que les punitions et les chantages autour
de l’aliment écarté par l’enfant risquent de créer un rejet encore plus important de celui-ci : « Si tu ne
manges pas tes épinards, tu n’auras pas ton dessert ! ». Au final, c’est par exemple l’épinard qui sera
déprécié et le dessert valorisé, l’inverse du but recherché… L’enfant est capable de gérer ses quantités,
l’adulte doit veiller à la qualité des repas. Le dessert fait partie intégrante du repas au même titre que
le potage. Sensibiliser les parents aux recommandations qualitatives et quantitatives de repas apportés
par les enfants permet de lever les inquiétudes des animateurs de voir certains aliments interférer sur
l’équilibre alimentaire des enfants.
Quelles attitudes adopter face à ce type de situation ?
L’animateur doit faire part de son mécontentement à Nolan, il peut également négocier avec Nolan la
part de gâteau à consommer en lui proposant de manger l’autre partie plus tard...
Les animateurs doivent expliquer l’incident aux parents de Nolan car ce dernier n’est pas responsable du
repas mis à sa disposition. Les adultes peuvent ainsi se concerter pour répondre au mieux aux besoins
de Nolan et lui garantir une alimentation plus saine.
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