Gang de Biches Numéro 4 - Mars/Avril 2019 | Page 28
28 - PHYSIQUE CHIMIE
AUTO
KIFF
R
ecevoir des compliments
des autres, c’est sympa.
Mais s’en faire à soi-même,
c’est mieux ! On est trop
habituées à se focaliser sur
ce que l’on n’aime pas ou ce
que l’on aimerait changer
sur notre physique. Trop
si, pas assez ça, un nez
trop pointu, des cuisses
trop proches, une peau
pas assez lisse… Et si on se
lançait des fleurs pour une
fois ? Car s’aimer et se le
dire n’a rien de prétentieux !
Nos biches se sont prêtées
au jeu et ont fait une
déclaration d’amour à la
partie de leur corps qu’elles
adorent.
Mes mains qui me font vivre
chaque orgasme comme si c’était
le dernier.
Mendy
Fierté de mon petit bonnet B
Charlène
Mes fesses trop chouettes
Nina
Mes yeux : ils me permettent de
communiquer sans parler
et ils sont cernés
Héloïse
Fiévreuse
Pelotonnée dans l’obscurité
Sous ta couverture de pétales ouatés
Ma fleur d’intérieur, mon bourgeon
Tu ne connais pas les saisons
Tu es ton propre soleil et éclos au toucher
De la pulpe d’un doigt
D’une langue dardée
Sous la pulsation d’un jouet siliconé
Tu te dresses et t’étires
Dans tes draps parfumés
Tu es à la fois la fleur, le fruit
Le nectar et l’abeille qui s’en nourrit
Timide, tu as parfois du mal à te faire entendre
Par-dessus le brouhaha des Importants qu’on loue
Ces cœurs, ces poumons et ces cerveaux
Ces iris, ces pêches et ces melons que l’on flatte
Sans jamais te combler
Toi qui ne connais de la philosophie qu’Épicure
Toute entière dédiée à la recherche du plaisir
Téméraire, je te contemple et soupire
Moi, je ne voudrais pas vivre sans toi
Céleste
Ce que j'aime chez moi, ce ne
sont pas mes chevilles mais
mes pieds. Ils sont grecs,
réguliers et droits. Bien ancrés
dans le sol, ils ne craignent pas
les cailloux ni les obstacles.
Vernis et bronzés, ils font même
de l'ombre à Rihanna. À ce qu'il
paraît, ils sont mes racines.
C'est peut-être pour ça qu'ils
sont parfois si douloureux.
Grâce à leur appui sans faille,
je peux courir, sauter, voler.
J'essaye de leur faire suivre le
droit chemin mais je les veux
libres alors je les autorise à
sortir des sentiers battus pour
courir à travers champs. Pas
à pas, ils mènent la cadence.
Je les couvre des baskets les
plus funky pour leur prouver
mon amour. Vu d'en haut, je
suis fière d'eux. Ils sont mes
meilleurs alliés. Ils vont dans
l'ombre, à pas de loup. Posés
sur le bureau, ils rayonnent, les
orteils en éventails. Je les laisse
danser. Parfois, ils trahissent ma
timidité. Je les remercie de faire
le premier pas. Et si quelqu'un
me prive, m'empêche, me nuit,
ils envoient tout valser d'un
coup de pied. Je suis plutôt
bien dans mes baskets, comme
petite meuf !
Manhattan
Mes jambes… Quand je faisais plus
de 70kg ou maintenant que j’en fais
55, elles sont divines !
Maïté
L’ensemble ! Des cheveux aux doigts
de pied en passant par mon visage
qui transpire le bien-être
Camille