Franc-parler mai 2012 | Page 4

4 Initiative cantonale sur l’asile Les cantons peuvent faire de la résistance Le système suisse de l’asile se trouve toujours et encore dans un état désastreux. Pour régler les dysfonctionnements au niveau cantonal, l’UDC du canton de Lucerne a lancé l’initiative populaire « Für eine bürgernahe Asylpolitik » (pour une politique d’asile proche des citoyens). L’initiative clarifie les responsabilités, permet la création de centres d’asile provisoires et décharge les communes des coûts vertigineux de l’asile. par Guido Müller, député, président du groupe, Ebikon (LU) L es problèmes de la longueur excessive des procédures, de la perméabilité de la frontière Schengen ou du laxisme des tribunaux face aux requérants d’asile délinquants doivent être résolus au niveau fédéral. Les cantons ont néanmoins une marge de manœuvre pour créer des structures efficaces et organiser l’hébergement des requérants d’asile de manière supportable pour la population. C’est sur celleci que se base l’initiative « Für eine bürgernahe Asylpolitik ». il y a un interlocuteur. Dans le cas du canton de Lucerne, il s’agit du Département des affaires sociales. Le canton est habilité à mettre en place des centres d’asile provisoires • hors des zones constructibles et des camps fermés pour les requérants délinquants et récalcitrants. Cela s’applique aussi à la location d’installations existantes. Les préoccu- • pations des communes concernées sont prises en compte. Si, contrairement à la pratique souhaitée en premier lieu, les requérants d’asile ne sont pas hébergés dans des centres d’asile provisoires mais répartis entre les communes, diverses conditions de protection de la population s’appliquent. Celles-ci comprennent : • Les buts de l’initiative Une politique d’asile fonctionnelle requiert des responsabilités claires. C’est au canton d’assumer la responsabilité de l’hébergement des requérants d’asile qui lui sont • attribués, au lieu de mettre celleci sur le dos des communes. Pour toutes les questions liées à l’asile, La sécurité de la population est garantie vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Lorsque des requérants d’asile sont hébergés dans une commune, les questions de sécurité doivent être réglées de manière claire, par exemple dans un concept séparé. Les séjours supérieurs à une année ne sont possibles que pour les réfugiés reconnus et les personnes en admission provisoire. Les requérants d’asile ayant un autre statut seront principalement hébergés dans des centres d’asile provisoires. Les communes ont le droit de renvoyer au canton les requérants d’asile délinquants et récalcitrants ainsi que ceux dont la demande a été rejetée. En ce qui concerne l’hébergement des requérants d’asile, les communes définissent les droits de codécision de ses habitants. On ne peut plus tolérer que les requérants d’asile soient répartis sans aucun égard à la population. Aujourd’hui, certaines communes lucernoises sont confrontées à des charges financières exorbitantes liées aux requérants d’asile. Pour que ces coûts soient visibles dans le bilan cantonal, les communes doivent en être déchargées. Si les coûts sont mis à la charge du canton, celui-ci est tenu d’accroître la pression afin de régler la situation désastreuse de l’asile. À toutes les citoyennes et à tous les citoyens du canton de Lucerne: signez notre initiative et faites entendre votre voix sur la question de l’asile. Les citoyennes et citoyens du canton de Lucerne peuvent obtenir plus de renseignements sur l‘initiative populaire cantonale: „Für eine bürgernahe Asylpolitik“: www.asyldiktat-stoppen.ch