4 Initiative cantonale sur l’asile
Les cantons peuvent faire
de la résistance
Le système suisse de l’asile se trouve toujours et encore dans un état désastreux. Pour régler les dysfonctionnements au niveau cantonal, l’UDC du canton de Lucerne a lancé l’initiative populaire « Für
eine bürgernahe Asylpolitik » (pour une politique d’asile proche des citoyens). L’initiative clarifie les
responsabilités, permet la création de centres d’asile provisoires et décharge les communes des coûts
vertigineux de l’asile.
par Guido Müller, député, président
du groupe, Ebikon (LU)
L
es problèmes de la longueur
excessive des procédures, de
la perméabilité de la frontière
Schengen ou du laxisme des tribunaux face aux requérants d’asile
délinquants doivent être résolus
au niveau fédéral. Les cantons ont
néanmoins une marge de manœuvre
pour créer des structures efficaces et
organiser l’hébergement des requérants d’asile de manière supportable
pour la population. C’est sur celleci que se base l’initiative « Für eine
bürgernahe Asylpolitik ».
il y a un interlocuteur. Dans le cas
du canton de Lucerne, il s’agit du
Département des affaires sociales.
Le canton est habilité à mettre en
place des centres d’asile provisoires •
hors des zones constructibles et des
camps fermés pour les requérants
délinquants et récalcitrants. Cela
s’applique aussi à la location d’installations existantes. Les préoccu- •
pations des communes concernées
sont prises en compte.
Si, contrairement à la pratique souhaitée en premier lieu, les requérants d’asile ne sont pas hébergés
dans des centres d’asile provisoires
mais répartis entre les communes,
diverses conditions de protection de
la population s’appliquent. Celles-ci
comprennent :
•
Les buts de l’initiative
Une politique d’asile fonctionnelle requiert des responsabilités
claires. C’est au canton d’assumer
la responsabilité de l’hébergement
des requérants d’asile qui lui sont •
attribués, au lieu de mettre celleci sur le dos des communes. Pour
toutes les questions liées à l’asile,
La sécurité de la population est
garantie vingt-quatre heures sur
vingt-quatre. Lorsque des requérants d’asile sont hébergés dans
une commune, les questions de
sécurité doivent être réglées
de manière claire, par exemple
dans un concept séparé.
Les séjours supérieurs à une année ne sont possibles que pour
les réfugiés reconnus et les personnes en admission provisoire.
Les requérants d’asile ayant un
autre statut seront principalement hébergés dans des centres
d’asile provisoires.
Les communes ont le droit de
renvoyer au canton les requérants d’asile délinquants et récalcitrants ainsi que ceux dont la
demande a été rejetée.
En ce qui concerne l’hébergement des requérants d’asile, les
communes définissent les droits
de codécision de ses habitants.
On ne peut plus tolérer que les
requérants d’asile soient répartis
sans aucun égard à la population.
Aujourd’hui, certaines communes
lucernoises sont confrontées à des
charges financières exorbitantes
liées aux requérants d’asile. Pour
que ces coûts soient visibles dans
le bilan cantonal, les communes
doivent en être déchargées. Si les
coûts sont mis à la charge du canton, celui-ci est tenu d’accroître la
pression afin de régler la situation
désastreuse de l’asile.
À toutes les citoyennes et à tous
les citoyens du canton de Lucerne:
signez notre initiative et faites entendre votre voix sur la question
de l’asile.
Les citoyennes et citoyens du canton de Lucerne peuvent obtenir plus de renseignements sur l‘initiative
populaire cantonale: „Für eine bürgernahe Asylpolitik“:
www.asyldiktat-stoppen.ch