2 Editorial
Mettre un terme à l’immigration
de masse !
D
epuis toujours, des étrangères
et étrangers ont cherché en
Suisse une nouvelle patrie,
avant tout des demandeurs d’emploi
dont un nombre non négligeable
par la voie de l’asile. Parallèlement,
l’économie suisse a et a toujours eu
besoin de travailleurs étrangers pour
couvrir des besoins spécifiques. Pour
cette raison, la Suisse a toujours accueilli de la main-d’œuvre étrangère,
de manière réfléchie et de manière
contrôlée, en lui offrant des perspectives professionnelles et personnelles.
De plus, tant qu’il l’a pu, notre pays
a apporté son aide et offert sa protection aux véritables réfugiés et à leurs
familles.
nisent dans le domaine de l’asile. En
cinq ans seulement, à cause de l’immigration, la population suisse a crû
de 380’000 personnes, ce qui correspond à la taille de la ville de Zurich.
Même l’Office fédéral de la statistique
prévoit dans certains scénarios déjà
10 millions d’habitants dans un futur
proche. Les conséquences de l’immigration irréfrénée sur l’économie, les
loyers, les prix des terrains, la planification du territoire, les infrastructures,
les écoles, le chômage, le système de
santé et les institutions sociales sont
toujours plus flagrantes.
Il est important pour la Suisse que
l’on puisse faire venir dans le pays la
main-d’œuvre nécessaire lorsqu’on ne
Jusqu’à l’introduction de la libre cir- trouve pas assez d’employés suisses.
culation des personnes avec l’UE et à Il est cependant aussi important que
l’ouverture des frontières résultant de ces travailleurs étrangers quittent le
l’intégration dans l’espace Schengen, pays une fois qu’ils n’ont plus de trala Suisse a régulé l’immigration par vail.
des contingents et limites maximales
en droit des étrangers. De même, elle Avec son initiative «contre l’immiétait souveraine en ce qui concerne gration massive», l’UDC exige que
l’octroi des visas et le contrôle de ses la Suisse puisse à nouveau contrôler
frontières.
l’installation d’étrangères et d’étrangers sur son territoire de manière
Depuis l’introduction de la libre autonome. Ce contrôle serait assuré
circulation des personnes et l’aban- à travers la fixation par la Suisse de
don du système des contingents lié limites maximales et de contingents
à celle-ci, notre pays a cependant annuels pour les autorisations de sélâché les possibilités de contrôle de jour. Le texte de l’initiative dispose en
l’immigration. Cette situation est conséquence que toutes les catégories
aggravée par le nombre élevé de d’étrangers sont prises en considérapersonnes en séjour illégal et par les tion, y compris les frontaliers et les
problèmes non résolus qui s’éter- personnes en situation d’asile.
Il est également prévu d’inscrire dans
la Constitution le principe selon lequel l’immigration est en particulier
possible lorsqu’elle sert les intérêts
de l’ensemble de la Suisse, en respectant une priorité pour les demandeurs
d’emploi suisses dans la recherche
de travail. L’initiative prescrit en
outre les critères applicables déterminants pour l’octroi d’autorisations.
Le requérant doit produire une offre
de place de travail émise par un employeur. Seules les personnes réellement aptes à s’intégrer et désireuses
de le faire devraient pouvoir immigrer et rester en Suisse. Enfin, il y a
lieu d’imposer comme condition la
disponibilité de moyens d’existence
suffisants et autonomes.
Pour terminer, il convient de veiller
à ce qu’il n’y ait pas de droits dérivés au séjour permanent, au regroupement familial et aux prestations
sociales. Une Suisse avec une belle
qualité de vie, concurrentielle et porteuse d’avenir ne peut se passer de
mesures efficaces contre l’immigration massive. La nouvelle initiative
populaire UDC pose les bases nécessaires à cet effet.
Toni Brunner
Président de l’UDC Suisse