Place économique suisse 3
Non aux expériences
communistes
Le marché du travail flexible et libéral, dans lequel les partenaires sociaux responsables des places de travail
fixent les conditions-cadre, a toujours été un atout important de la place économique suisse. Avec les initiatives 1:12 et pour le salaire minimal, qui passeront prochainement en votation, nous risquons de nous priver
de cet atout à la légère. À une époque où les régimes communistes sont devenus, partout dans le monde, des
modèles exotiques et dépassés, la gauche suisse souhaite redonner vie à des recettes socialistes inadaptées
au monde économique. par Martin Baltisser, secrétaire général UDC Suisse
A
sent admettre que notre pays serve de en danger des emplois, ce qui rendrait
bac à sable idéologique pour socialis- particulièrement difficile l’intégration
tes en herbe est préoccupant. On s’en de certaines catégories de personnes
prend ici en fin de compte ni plus ni aujourd’hui vulnérables et affecterait
moins à un partenariat social acquis certaines régions et certaines branau prix de nombreux efforts, dans le- ches plus particulièrement. »
quel employeur et employé sont tenus
de s’asseoir à une
table et de négo« Plutôt que de limiter efficacement
cier avec leurs
l’immigration, on procède à un traitement
interlocuteurs des
néfaste des symptômes, au détriment de la
solutions
supportables et conplace économique. »
currentielles. Un
Martin Baltisser, secrétaire général UDC Suisse
modèle à succès,
grâce auquel la
Suisse obtient, depuis des décennies, Toujours plus d’ingérences étad’excellentes notes en mat- tiques
ière de taux de chômage, de Il est déjà inquiétant que le Parlement
chômage des jeunes, de re- fédéral fasse passer, sous prétexte de
venu par ménage et de pou- dites « mesures d’accompagnement »
voir d’achat.
pour la libre circulation avec l’UE des
exigences syndicales : extension des
Pas de concessions inutiles conventions collectives, responsabiEn aucun cas les milieux lité solidaire, plus de bureaucratie
bourgeois ne doivent à pré- et de contrôles. Notre marché du
sent s’opposer à l’initiative travail flexible est restreint un peu
pour le salaire minimum plus lors de chaque session parlepar un contre-projet. Les mentaire, ce qui affaiblit la compésignaux en ce sens de par- titivité de la place économique. Cettis du centre sont incom- te évolution résulte notamment de
préhensibles, car même le la vulnérabilité des partis du centre
Conseil fédéral s’adresse aux pressions liées à la libre circupour une fois au Parlement lation des personnes. Plutôt que de
sans détour dans son mes- limiter efficacement l’immigration,
sage : « Un salaire minimal on procède à un traitement néfaste
légal national tel que prévu des symptômes, au détriment de la
par l’initiative serait de na- place économique. Ainsi, les partis
Les initiatives socialistes nuisent à la place
ture à compromettre le bon du centre se muent toujours davantaéconomique suisse et vont coûter des places de
fonctionnement du marché ge en assistants des syndicats et des
travail.
du travail. Il pourrait mettre partis du centre.
vec les initiatives 1:12 et pour
le salaire minimum, l’État
pourrait à l’avenir intervenir
directement dans la fixation des salaires pour les entreprises privées. La
liberté de contracter entre employeurs
et employés serait ainsi révolue.
L’État aurait la compétence de fixer
les salaires, dans les segments supérieurs ou inférieurs. La Suisse reprendrait ainsi des principes économiques
dormant dans les fonds de placards
socialistes. Ce serait fatal à la place
économique suisse, dans le contexte concurrentiel international du 21e
siècle. Que même des milieux économiques de la gauche modérée puis-