Franc-parler avril 2013 | Page 2

2 Editorial Prendre les choses en main L e prochain passage aux urnes est un devoir pour chaque membre de notre parti. Il s’agit notamment d’une initiative populaire lancée par l’UDC elle-même. Le 9 juin 2013, nous voterons pour décider si le peuple pourra à l’avenir élire lui-même le Conseil fédéral. L’enjeu dépasse de loin la question de savoir si les citoyens pourront élire au scrutin populaire, tous les quatre ans, les membres du Conseil fédéral, en même temps que ceux du Conseil national et du Conseil des États. Il s’agit de savoir à qui nous faisons encore confiance dans ce pays, si le souverain est encore pris au sérieux et si notre gouvernement s’occupera à l’avenir réellement des vrais problèmes, ou s’il continuera d’esquiver les questions les plus essentielles. Le Conseil fédéral fait-il toujours son travail ? Le Conseil fédéral en fait-il aujourd’hui assez pour lutter contre les graves dysfonctionnements dans le domaine de l’asile ? Est-il prêt à se pencher sur les problèmes de la population liés à l’immigration ? S’engage-t-il fermement pour que des mesures soient prises contre la criminalité et que nous puissions toujours nous sentir en sécurité, partout en Suisse ? Défend-il à l’étranger aussi, sans compromis, les intérêts de la Suisse ? Quiconque a des doutes à ce sujet doit en tous les cas déposer un Oui dans l’urne le 9 juin. Seul un Conseil fédéral qui répond directement de ses actes auprès du peuple se voit dans l’obligation de mettre en œuvre les décisions populaires, et de tenir compte des préoccupations et des besoins des citoyens. Seul un Conseil fédéral élu par le peuple s’engage en faveur de l’indépendance du pays et contre une adhésion à l’UE, rejetée par la grande majorité de la population. fédéralisme et le droit de codécision du peuple ont considérablement contribué à la prospérité de la Suisse. Le pouvoir restreint des politiques est ici un facteur important. Les parlementaires émettent en effet des lois différentes et tiennent L’exemple de la ministre de la justice davantage compte de l’intérêt commun Simonetta Sommaruga s’ils savent que le peuple dispose, grâce Plus de deux ans et demi se sont écou- au référendum, d’un droit de véto lui lés depuis la votation populaire sur permettant d’enterrer des décisions erle renvoi des criminels étrangers. Le ronées. peuple a accepté notre initiative UDC, qui est aujourd’hui un texte constitu- Front contre l’UDC tionnel. Le Parlement devrait à présent Bien entendu, la plupart des politiques élaborer un texte. Or aucun message rejettent l’élection par le peuple. Cellecontenant un projet de loi n’est pub- ci provoquerait après tout un transfert lié par la responsable, la ministre de de compétences du Parlement au peula Justice Simonetta Sommaruga. Elle ple. La classe politique et les médias ne fait pas son travail, à croire qu’elle refusent aussi pour la plupart l’élection s’y refuse. Si elle devait être reconduite par le peuple, parce que le système acdans ses fonctions par le peuple dans tuel d’élection du Conseil f