FOCUS'MAG NUMERO SPECIAL SUR L'ARGENTIQUE | Page 7

En 1849, Henri Fox-Talbot crée le premier négatif. Si avant l’image était unique impossible à reproduire plusieurs fois, le Calotype de Talbot permettait de faire autant d’images positives que l’on souhaite ! La durée d’exposition diminue encore, variant de quelques minutes à quelques secondes.

Pour préparer le support photosensible qui sert au négatif, on enduit une feuille de papier à lettres glacé d'une solution de nitrate d'argent. Une fois sèche, on la plonge dans une solution d'iodure de potassium. Il se forme alors le l'iodure d'argent. La feuille peut être ensuite lavée à l'eau et séchée pour être stockée à l'abri de la lumière.

Pour faire une épreuve, il faut finir de préparer le support photosensible. La feuille de papier recouverte d'iodure d'argent est enduite d'un mélange d'acide gallique et de nitrate d'argent, que Talbot appelait gallo-nitrate d'argent .

Cinquante ans plus tard, George Eastman (fondateur de Kodak) produit le premier appareil photo simple et peu couteux, “Brownie”, ainsi que la pellicule souple en ruban. Le processus de développement devient beaucoup plus simple. Cela permet la démocratisation de la photographie.

En 1903, les frères Lumière inventent l’autochrome –première technique permettant d’obtenir des photos en couleur. Cela s’appuie sur la synthèse additive et l’aspect trichromatique de notre vision (bleu+vert+rouge). On met sur la pellicule des grains de fécule de pomme de terre — teints en rouge (orange), vert et bleu (violet) — sensibles aux rayonnements de longueurs d’ondes différents, et fixés par de la résine.

"Le boulevard du temple ", Daguerréotype,1838