Edition spéciale septembre 2015 canton de Genève | Page 18

18 Grand Genève : rester Suisse Des milliards de dette, une surpopulation et notre qualité de vie qui s'effrite, ce ne sont pas des perspectives d'avenir pour les Genevois. Œuvrer avec nos voisins français pour une gestion harmonisée des domaines d'intérêts communs comme les transports ou la gestion de l'eau de part et d'autre de la frontière (héritée du Traité de Turin (1816) qui cisaille en tous sens le bassin genevois) est une chose qui relève d'une évidente nécessité. Imaginer, à partir de là, Genève en sous-préfecture surpeuplée d'un département du Léman ressuscité pour Monsieur le conseiller d'Etat Longchamp en est une autre, qui relève de l'utopie dangereuse. A ce jeu, les gouffres à milliards, les baisses de qualité de vie pour les genevois et les désillusions sont programmés. Alexandre Mounla Profession: étudiant à la Geneva Business School Domicile: Collonge-Bellerive Année de naissance: 1991 Situation familiale: célibataire A l'exemple du CEVA, financé essentiellement par la Suisse et dont les interminables chantiers continueront à Le CEVA est essentiellement financé par la Suisse et il n'a pas été possible d'acheter le matériel roulant dans notre pays. plomber durablement les finances et le quotidien des genevois et, ceci sans un accord avec la France pour l'achat d'un matériel roulant identique de part et Joseph Navratil Profession: directeur-adjoint import-export Domicile: Genève Année de naissance: 1986 Situation familiale: célibataire Titulaire d'un bachelor en gestion d'entreprise et d'un master en relations internationales, après avoir travaillé dans l'import-export, il s'est lancé dans le journalisme en créant un média indépendant. Passionné de sport : pratique la boxe, la marche et le tir. Source : iStock. d'autre de la frontière. Tout un symbole! La prétendue alliance Vaud-Genève à Berne, qui parle d'une même voix pendant que Vaud trahit Genève sur la péréquation fiscale en est un autre. On ne peut comprendre la passion irrationnelle qui sous-tend le concept d'agglomération politique Francole Grand valdo-genevoise, alias «  Genève », qu'en se rappelant que la majorité des membres du Conseil d'Etat milite sans le dire pour une adhésion de la Suisse à l'Union Européenne. Ce n'est que dans cette perspective d'adhésion que l'on pourrait imaginer l'émergence d'une entité politique autour du Léman, à l'instar du département du même nom, imposé jadis sous la Révolution à la pointe des baïonnettes françaises. Certains viennent d'ailleurs de lancer à grand renfort de publicité une monnaie nouvelle pour cet espace nouveau le « Léman » dont le cours sera celui de l'Euro. On ne saurait en effet être plus clair. Chef-lieu d'un territoire de 2'000 km2 réparti sur 212 communes pour un million d'habitants - la moitié à Genève avec 450'000 emplois dont 300'000 pour la cité - la Genève de Monsieur Longchamp ne serait grande que par la taille. Pour la qualité de vie, il faudra effectivement voir ailleurs : le Grand Genève, c'est plus de pression migratoire sur le centre donc le canton - moins de logements pour les genevois, moins de transports publics, plus de bouchons et de pollution, moins de places dans les écoles et dans les crèches. Mais aussi plus d'impôts pour financer les infrastructures de la « capitale lémanique » qui ne pourront être prélevés que dans la poche de la seule partie accessible de la population, celle des travailleurs du canton. En clair, le Grand Genève c'est 300'000 travailleurs qui paient pour 2 millions d'habitants. L'UDC ne veut pas d'un grand Genève, l'UDC veut un BON GENEVE. Les Genevois savent parfaitement que si les emplois poussent comme des champignons du côté suisse de la frontière, et pas du côté français, c'est parce que le droit suisse est considérablement plus favorable à l'économie et à l'emploi que le droit européen. Les Genevois savent que ce qui fait de Genève un canton prospère, c'est la Suisse. Etudiant, il trouve important que les jeunes s’engagent pour défendre nos valeurs et nos droits démocratiques. C'est le droit suisse, la qualité suisse et la neutralité suisse - qui ont permis l'établissement d'entreprises et d'institutions internationales venues du monde entier - et c'est la sécurité suisse. C'est pourquoi, 40% des genevois ont suivi l'UDC le 9 février 2014 40% des Genevois ont soutenu l'initiative de l'UDC le 9 février 2014. pour demander le retour des contingents et qu'une forte majorité des Genevois refusent fermement une adhésion de la Suisse à l'Union européenne. Ils refusent par conséquent aussi l'idée du grand Genève telle que la rêve le Conseil d'Etat genevois, la tête dans les étoiles de Bruxelles. David Dournow Profession: gestionnaire de commerce Domicile: Genève Année de naissance: 1989 Situation familiale: célibataire Convaincu par la politique de l’UDC, il a participé aux élections municipales en Ville de Genève. Il apprécie le sport.