Edition spéciale septembre 2015 canton de Genève | Page 15

15 UE : rester libre Depuis plus de 20 ans, la relation entre la Suisse et l'Union européenne est le dossier principal de la politique extérieure de la Suisse. Eric Bertinat Profession: secrétaire général Fonction: conseiller municipal Ville de Genève, ancien député Domicile: Genève Année de naissance: 1956 Situation familiale: marié, 6 enfants Secrétaire général de l’UDC depuis 2001 et député de 2005 à 2013. Il est conseiller municipal et chef de groupe au délibératif de la Ville de Genève. Cet ancien horloger a également été coordinateur romand de l’Action pour une Suisse Indépendante et neutre. Patrick Hulliger Profession: directeur commercial Fonction: conseiller municipal Domicile: Le Grand-Saconnex Année de naissance: 1957 Situation familiale: en couple, 2 enfants L'UDC est le seul parti à s'opposer concrètement à l'adhésion de la Suisse à l'Union européenne. Alors que la gauche milite ouvertement pour une adhésion de la Suisse à l'UE et que le Conseil fédéral ainsi que les autres partis de droite se préparent sans le dire à une adhésion sournoise La gauche milite pour une adhésion. derrière le dos du peuple. Le conseiller fédéral PLR Didier Burkhalter travaille en ce moment à un accordcadre avec l'Union Européenne qui réglerait les questions institutionnelles sur une base multilatérale incluant la reprise automatique du droit européen par la Suisse et sa soumission totale à la jurisprudence de la Cour de justice européenne. Or, c'est précisément ce à quoi le peuple suisse a dit non en 1992. Personne ne regrette aujourd'hui que les Suisses aient suivi en 1992 l'UDC en refusant l'adhésion rampante à l'Union européenne que représentait alors le piège de l'Espace économique EEE, accord multilatéral impliquant la reprise automatique du droit euro- En 1992, les Suisses refusaient l'EEE. péen. Les emplois poussent comme des champignons du côté suisse de la frontière et chacun peut constater que l'application du droit suisse en Suisse est bien plus favorable à l'économie et à l'emploi que l'application du droit européen chez nos voisins. De même, personne ne regrettera demain que les Suisses aient à nouveau suivi l'UDC le 9 février 2014 en récupérant la compétence de gérer notre immigration de façon autonome, juste avant l'arrivée des grandes migrations d'Afrique que l'Europe est actuellement incapable de gérer. L'UDC est le seul parti également à avoir prédit l'échec de l'Union européenne alors que le Conseil fédéral et les autres partis ne cessent de prendre modèle sur ce qui se fait à Bruxelles. Les deux piliers de l'Union européenne, qui sont la libre circulation intérieure et la défense commune d'une frontière extérieure se sont littéralement effondrés. Plusieurs pays membres, comme la Grande Breta- Nous devons rétablir la frontière extérieure de la Suisse. Conseiller municipal au Grand-Saconnex. Directeur commercial, cuisinier et pâtissier de formation, une grande expérience humaine pendant près de 18 ans à travers le monde. gne ou le Danemark, ne veulent plus de la libre circulation. La France, l'Espagne ou la Hongrie ont carré- ment bloqué leurs frontières intérieures en raison des migrations du Sud et de l'Est. La frontière extérieure, qui devait être rendue étanche par les efforts concertés des Etats membres libérés par la libre circula- Non à une adhésion rampante à l'UE ! tion de la garde de leurs frontières nationales, s'est avérée être une passoire, au point que les Etats membres doivent fermer leurs propres frontières. L'UDC est aussi le seul parti qui ose dénoncer le caractère inéquitable des accords en vigueur avec l'UE. Pourquoi la Suisse doit-elle subir sans restriction les effets de la libre circulation des personnes sur son sol alors qu'elle ne bénéficie pas de la contrepartie à la libre circulation qui est le libre accès au marché intérieur européen ? A l'exception des quelques domaines régis par les accords bilatéraux, les entreprises suisses ne peuvent pas accéder au marché européen, en particulier dans les domaines où la Suisse est très compétitive comme les services financiers. On ne peut comprendre ce déséquilibre entre les droits et les devoirs de la Suisse envers l'Europe qu'en se rappelant que le Conseil fédéral qui a négocié les premiers accords bila- téraux, acceptant même l'infâme clause guillotine liée à la libre circulation, se préparait en fait sans le dire à une adhésion pleine et entière. Les Suissesses et les Suisses l'ont bien compris le 9 février 2014 en donnant clairement mandat au Conseil fédéral de renégocier l'accord de libre circulation et, au besoin, de le dénoncer. Mauvais perdant, le Conseil fédéral manœuvre sans scrupule depuis plus d'un an avec les autres partis pour tenter de se soustraire à la volonté populaire, insultant au passage les Suisses en suggérant que le peuple n'aurait pas compris les enjeux de ce scrutin. C'est évidemment le contraire qui est vrai. C’est cette situation difficile, où le peuple n’est pas pris au sérieux, qui pousse aujourd’hui l’UDC et d’autres acteurs à récolter des signatures pour que le souverain puisse faire savoir avec force aux partis politiques e Ё