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Election du Conseil fédéral par le peuple:
Le Tribunal fédéral imposera-t-il
bientôt l’euro à la Suisse ?
«Edition spéciale» s’est entretenue avec l’ancien conseiller fédéral
Christoph Blocher sur les défis que doit relever la Suisse et sur l’élection
du Conseil fédéral par le peuple.
Christoph Blocher, pourquoi le
peuple doit-il élire le Conseil fédéral ?
Avez-vous donc fait de si mauvaises
expériences avec le système actuel ?
Absolument et cela va de mal en pis.
Nombreuses inquiétudes justifiées de
la population sont tout simplement
étouffées par la sinistre clique qui do
mine la classe politique. Le Conseil fé
déral, le Parlement, l’administration et
la majorité des médias forment un
Les parlementaires préfèrent élire
eux-mêmes les conseillers fédéraux.
Cela leur donne plus de pouvoir et
plus de moyens de faire leur cuisine
politique aux frais des citoyens. La
classe politique craignait déjà la ruine
de la Suisse lorsqu’on a introduit
l’élection populaire des gouverne
ments cantonaux. Rien de tout cela
n’est arrivé. Voyez les conseillers
d’Etat de nos cantons !
Alors que le peuple
veut que la Suisse reste
la Suisse.
Mais ce système ne donnerait-il pas
encore plus de pouvoir aux médias ?
Poser cette question, c’est aussi sousestimer les citoyens. Mon expérience
est la suivante: les politiques se laissent
beaucoup plus facilement induire en
erreur par les médias que les citoyens.
Preuve en est que les citoyens décident
souvent contre l’avis de tous les mé
dias et de toute la classe politique.
C’est d’ailleurs la seule raison pour la
quelle la Suisse n’est pas membre de
l’UE. Tous les médias et toute la classe
politique tentent de pousser la Suisse
dans cette construction erronée qu’est
l’UE alors que les citoyens restent iné
branlables. Voilà pourquoi la Suisse va
mieux que le reste de l’Europe et non
pas grâce à la classe politique.
front uni contre la volonté des ci
toyens. La classe politique veut pous
ser la Suisse dans l’UE, alors que le
peuple veut que la Suisse reste la
Suisse. Les énormes abus dans le droit
d’asile ne cessent de progresser et la
classe politique se contente de justifier
son inaction. Les citoyens veulent ex
pulser les étrangers criminels, le
Conseil fédéral, le Parlement et le Tri
bunal fédéral l’empêchent.
Une élection du Conseil fédéral par
le peuple s’impose parce qu’elle
contraint les conseillers fédéraux à
rendre des comptes au peuple. Elle
met fin aux magouilles des ministres
et à celles des stratèges politiques.
Certains parlementaires affirment
que des conseillers fédéraux élus par le
peuple seraient politiquement moins
obligés envers le parlement. Ils seraient
ainsi en permanence en campagne
électorale. N’est-ce pas un inconvénient ?
C’est bien le contraire. Aujourd’hui,
les membres du gouvernement s’ef
forcent de plaire aux parlementaires
pour être réélus. Cette situation
conduit à un funeste copinage au sein
de la classe politique contre les intérêts
des citoyens. Les gouvernements de
tous les cantons sont aujourd’hui élus
par le peuple, même ceux de grands
cantons comme Zurich avec ses 1,4
million d’habitants. Cela ne pose au
cun problème.
Pourquoi la majorité des parlementaires sont-ils opposés à l’élection du
Conseil fédéral par le peuple alors
qu’ils admettent ce système dans leurs
cantons ?
Mais cet exemple prouve aussi que le
système fonctionne tout de même
puisque le peuple peut corriger les décisions du gouvernement et du parlement.
Malheureusement, cela ne suffit plus
comme le montre l’exemple suivant:
que fait le Conseil fédéral face à la cri
minalité qui ne cesse de s’aggraver,
notamment face à la criminalité étran
gère ? Le 28 novembre 2010 le peuple
Entre 2009 et 2012,
le nombre d’actes
p
énaux commis par
des personnes du
s
ecteur de l’asile a plus
que doublé.
suisse a accepté contre l’avis de la
classe politique l’initiative sur le ren
voi. Donc, le Conseil fédéral et le par
lement ont reçu l’ordre de veiller à ce
que les malfaiteurs étrangers soient
expulsés. Mais que font-ils ? Rien !
Parce que ces gens s’entendent entre
eux. En 2012, 55 % de tous les homi
cides, 57 % des lésions corporelles
graves, 61 % des viols et 62 % des bri
gandages ont été commis en Suisse par
des étrangers alors que la part totale
des étrangers est de 23 %. Idem pour le
secteur de l’asile: entre 2009 et 2012, le
nombre d’actes pénaux commis par
des personnes du secteur de l’asile
a plus que doublé. C’est dire
que les requérants d’asile
tombent vingt fois plus
souvent dans la délin
quance que la moyenne
de la population suisse.
Cette situation est in
quiétante. Des con
seillers fédéraux élus
par le peuple seraient
contraints de mettre
fin à de tels dysfonction
nements.
Mais le Tribunal fédéral affirme que
l’on ne peut pas appliquer l’initiative
sur le renvoi parce qu’elle viole le
droit international.
Cela nous amène au cœur du pro
blème. La classe politique, soit le Tri
bunal fédéral dans ce cas précis, met
tout en œuvre pour neutraliser la vo
lonté du peuple. Elle veut faire taire
des citoyens suisses inquiets. En réali
té, cette classe politique projette sour
noisement un coup d’Etat. Quatre
mouvements sont en marche pour
commettre ce forfait, ils poursuivent
l’objectif de donner tous les pouvoirs à
l