édition spéciale mai 2013 | Page 2

2 Commentaire : Suite de la page 1 Il s’agit bien plus de se demander à qui nous faisons confiance dans ce pays, de se demander si le souverain est encore pris au sérieux, si le gouvernement s’occupe réellement des vrais problèmes de ce pays ou si, au contraire, il les élude. Le Conseil fédéral en fait-il assez pour mettre fin aux disfonctionnements inénarrables dans le secteur de l’asile? Est-il prêt à entrer en matière sur les soucis de la population face à une immigration excessive ? S’engage-t-il avec suffisamment de détermination contre la criminalité afin que nous nous sentions à nouveau en sécurité en Suisse, toujours et partout? Défend-t-il avec assez d’énergie les intérêts de la Suisse à l’étranger? Celles et ceux qui ont des doutes à ces sujets doivent dans tous les cas déposer un OUI dans l’urne le 9 juin prochain. Car seul un Conseil fédéral qui est l’obligé du peuple obéira à la volonté du peuple et écoutera les soucis et les craintes des citoyens. Seul un Conseil fédéral élu par le peuple s’engagera pour l’indépendance du pays et s’opposera, comme la très grande majorité du peuple, à une adhésion de la Suisse à l’UE. Cette «Edition spéciale» vous expose les rapports entre les grands défis qui attendent notre pays et l’élection du Conseil fédéral par le peuple. Nous n’hésitons pas à aborder des sujets déplaisants, mais nous montrons aussi qu’il vaut la peine de faire confiance au peuple. Les droits populaires et la démocratie directe ont fait de la Suisse ce qu’elle est aujourd’hui: un pays merveilleux et libre dont les habitants peuvent réaliser leurs objectifs de bonheur, un pays qui offre des perspectives et de la qualité de vie. Les médias et la classe politique rejettent en majorité l’élection du Conseil fédéral par le peuple parce que le système actuel de l’élection du gouvernement par le Parlement offre plus de moyens d’influencer le scrutin, donc plus de pouvoir. Le Parlement est plus sensible aux pressions des médias que les citoyennes et les citoyens. Les commentaires de la presse reprennent presque exclusivement des opinions opposées à l’élection du Conseil fédéral par le peuple. Une fois de plus, notre «Edition spéciale» s’oppose, sans subvention publique et sans taxe de concession, à ce courant uniforme de l’information pour permettre aux citoyennes et aux citoyens de se faire une opinion indépendante. Toni Brunner, conseiller national, président UDC Suisse Il l’a dit : Le Conseiller d’Etat socialiste Pierre-Yves Maillard soutient l’élection du Conseil fédéral par le peuple. «Mon avis sur l’élection du Conseil fédéral par le peuple est connu, je ne le cacherai pas. Ma c ­ onviction est faite depuis plus de vingt ans et je ne suis pas une girouette.» ­ Tribune de Genève du 26.03.2013 Impressum NUMÉRO SPÉCIAL | ÉD ITION SPÉCIALE est une publication de l’Union démocratique du centre UDC | Tirage: 974’724 ex. | Edition et rédaction: UDC Suisse, secrétariat général | case postale 8252 | 3001 Berne | Tél.: 031 300 58 58 | Fax: 031 300 58 59 | [email protected] | www.udc.ch | Rédacteur externe: Martin Sinzig | Conception et graphiques: GOAL AG für Werbung und Public Relations, 8600 Dübendorf | Crédit photo: iStockphoto, KEYSTONE AG, admin.ch, parlement.ch, wikwmedia.oeg by Markus Schweiss/Adrian Michael, Dany Schaer, Emil Frey AG, UDC Suisse | Caricatures: Martin Guhl | Imprimerie: NZZ PRINT, Neue Zürcher Zeitung AG, 8952 Schlieren. Attention: ce journal n’est ni une publicité, ni une réclame, mais une information politique. Il peut donc aussi être distribué dans les boîtes aux lettres portant l’autocollant «stop publicité». Merci de votre compréhension. J’ai confiance dans le peuple suisse Une élection populaire est transparente, équitable et elle garantit un meilleur contrôle du pouvoir», affirme Markus Kägi, président du gouvernement du canton de Zurich, le plus peuplé de Suisse. ­ «Pour les femmes et les hommes du canton de Zurich» : c’est ainsi que Markus Kägi salue les visiteurs de son site internet. Mais il n’est pas un politique virtuel, bien au contraire, car, selon ses dires, il a heureusement souvent l’occasion d’entrer en contact avec la population lors de discours, de conférences ou d’inaugurations, mais aussi en faisant du ski ou dans la rue. «Une élection au Conseil d’Etat est une énorme preuve de confiance des citoyennes et des citoyens. Je suis donc heureux de recevoir cette confiance, mais je suis aussi conscient des responsabilités qui m’incombent», explique Markus Kägi. Pour lui, une réélection est pour une bonne part la récompense d’un travail bien fait durant la législature précédente. Une élection du gouvernement par le peuple est de toute manière la meilleure solution. Un conseiller d’Etat élu par le peuple bénéficie d’un ancrage politique plus solide. De plus, il n’est l’obligé que du peuple. «Je suis plus indépendant dans mes raisonnements et mes évaluations, je peux prendre des décisions objectives sans tenir compte d’intérêts particuliers ou de tactiques», explique ce directeur des travaux publics depuis de nombreuses années. L’histoire récente a montré que les élections actuelles au Conseil fédéral passent fréquemment à côté de leur objectif réel, à savoir le choix de la personne la plus qualifiée. Trop souvent le Parlement se laisse guider par des ententes d’arrière-boutique et des intrigues. «Ce procédé affecte la stabilité du pays», observe le conseiller d’Etat zurichois. Pour lui, il est évident qu’une élection populaire du Conseil fédéral entraînerait un plus grand respect des Markus Kägi, conseiller d’Etat, aime le contact avec les citoyennes et les citoyens. décisions du peuple en politique fédérale et que la politique gouvernementale se rapprocherait des intérêts du peuple. Une élection par le peuple est transparente, équitable et assure un meilleur contrôle du pouvoir, estime Markus Kägi. Elle aurait lieu tous les quatre ans, en même temps que les élections au Conseil national. Il n’est donc pas né- cessaire de lancer parallèlement d’onéreuses campagnes pour les élections au Conseil fédéral. «J’ai une confiance absolue dans la capacité de jugement du peuple suisse», souligne Markus Kägi: «Le peuple ne se laisse pas acheter. Aussi, une élection au Conseil fédéral dépendra-t-elle de la crédibilité des candidats et non pas de l’argent en jeu.» La personne: Markus Kägi est conseiller d’Etat depuis 2007 et dirige le département des travaux publics du canton de Zurich. Agé de 59 ans, il vit à Niederglatt et est père de deux enfants adultes. Durant les 25 années de sa carrière politique, ­ ­ il a été président du Grand Conseil en 1995/96 et président du gouvernement en 2012/13. Avec le regard du peuple La démocratie directe pratiquée en Suisse donne au peuple le droit d’élire les membres des exécutifs cantonaux et communaux ainsi que de lancer des initiatives populaires et des référendums aux trois niveaux de l’Etat. Dans une élection populaire, les candidats doivent faire la preuve de leurs capacités. Les meilleurs seront finalement élus. Alfred Heer, conseiller national (ZH) Il faut dès lors se demander pourquoi le peuple n’a pas aussi le droit d’élire le gouvernement de la Suisse. Dans tous les cantons, les membres des conseils d’Etat sont élus par le peuple. Ce système a fait ses preuves. Un candidat qui souhaite être élu doit se présenter devant le peuple et c’est ce dernier qui fera son choix. Le côté obscur du parlement Le Conseil fédéral est cependant élu par les 246 membres de l’Assemblée fédérale des deux chambres réunies. Le choix des candidats manque de transparence parce qu’il est trop souvent le résultat d’entente d’arrièreboutique. Dans une élection populaire, en revanche, les candidats doivent expliquer leur politique et faire la preuve de leurs capacités lors de la campagne électorale. Le poids de leurs arguments fera l’objet d’une appréciation. L’élection des conseillers fédéraux par le peuple garantit aussi l’indépendance du gouvernement par rapport au parlement. Un gouvernement élu par le peuple est l’obligé du peuple et plus du Parlement. Pour obtenir une majorité au parlement, il suffit de faire suffisamment de concessions. Les candidats diluent leurs convictions et les partis adverses choisissent volontairement le candidat qui leur semble le plus complaisant. Pire, il arrive même qu’ils prescrivent quels candidats des partis concurrents conviennent et lesquels ne conviennent pas. Les meilleurs sont élus Dans une élection populaire, les candidats doivent faire la preuve de leurs capacités. Les meilleurs seront finalement élus. De plus, l’initiative UDC garantit une présence équitable des minorités. Au moins deux conseillers fédéra ux doivent être issus de Suisse latine. Il va de soi que la Romandie et le Tessin pourraient même avoir plus de deux sièges au gouvernement fédéral. C’est dans la nature des choses que les quelque cinq millions d’électrices et d’électeurs de Suisse feront un meilleur choix que 246 parlementaires enfermés dans la défense d’intérêts particuliers. Donc, le 9 juin faites confiance au peuple, OUI à l’élection du Conseil fédéral par le peuple.