D’un point de vue plus personnel et critique, mes camarades et moi-même trouvons le personnage de Florence affreux et détestable, malgré l’intention des frères Larrieu de ne pas la diaboliser. Son égoïsme fait beaucoup de mal à Aymeric et Jim, ce qui a fait naître en nous de l’empathie pour eux deux. Aymeric a notamment captivé notre attention car il est un être sensible et bienveillant. Par son jeu et par sa nature, Karim Leklou, l’acteur qui joue Aymeric, nous a dépeint un modèle paternel trop peu représenté dans les films, romans et contes… où le père est généralement absent, distant ou même pervers. Ici, le père est attentionné, tendre, doux, sensible… Cela rend le film pertinent et intéressant pour de jeunes lycéen.ne.s, car cela leur donne un modèle paternel positif afin d’ouvrir leur esprit sur les attentes et le rôle d’un père. D’ailleurs, Aymeric est gentil, peut-être même trop gentil, jusqu’à nous donner l’impression que depuis le début de la relation avec Florence, il se fait utiliser de manière calculée. Heureusement, sa bonté et tout l’amour qu’il a donné aux autres de manière désintéressée lui sont rendus par les personnages solaires du film. Sa sœur Aurélie et sa compagne Olivia sont là pour lui dans les périodes de prospérité comme dans les périodes difficiles. De plus, ces deux personnages partagent la même passion pour la musique techno, qui est présente tout au long du film. J’apprécie beaucoup ce choix musical pour une thématique aussi dramatique, car cela donne du caractère au film, en plus de lui conférer une qualité expérimentale.
Je me permets également d’avancer l’hypothèse de notre professeur d’Histoire Mme Marie sur le choix du prénom Jim. Ce prénom peut hypothétiquement ne pas avoir été choisi par hasard, car il renverrait au film « Jules et Jim » (1962) de François Truffaut. Effectivement, dans ces deux films, il y a la présence d’une figure paternelle stable et responsable, une mère atypique qui rejette les normes sociales et les attentes traditionnelles, ainsi qu’une cinquième roue opportuniste que la mère laisse rentrer dans leur vie et semer le chaos dans la dynamique du foyer. De plus, dans « Le Roman de Jim », la mère donne un semblant de légitimité juridique à Aymeric en le rétrogradant au titre de parrain. Dans le film « Jules et Jim », Jim (le perturbateur) obtient également le titre de parrain. Voilà donc un beau clin d’œil soulignant la complexité de la dynamique des trois parents autour de l’enfant.
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Les classes de 1 Triève et 1 Chartreuse ont vu le film Le roman de Jim des frères Larrieux, adapté du roman de Pierre Bailly, dans le cadre des Olympes du cinéma, projet proposé par l'