Actus du LEC
À quoi ça sert ?
Les cours d’EVAS (Education à la Vie Affective et Sexuelle), devenus EVARS (Éducation à la vie affective, relationnelle, et sexuelle) en 2025, permettent de faire de la prévention sur le consentement, le droit à l’intimité, l’IVG, les risques liés à la sexualité (IST/MST, grossesses non désirées, etc.), le consentement... Sans cette éducation, les adolescents peuvent se retrouver démunis car il est parfois très difficile de parler de ces sujets avec ses parents ou d’avoir des adultes vers qui se tourner pour poser ses questions. Le manque d’information met notre santé en danger. En n’expliquant pas le consentement aux enfants, ils peuvent intérioriser des comportements problématiques qu’ils perçoivent comme normaux et les reproduire plus tard. En France, il y a 160 000 cas d’inceste déclarés par an : cela signifie qu'au moins un Français sur dix a été victime d’inceste. S'ils sont victimes d'inceste, ils sont moins enclins à parler ; et même s’ils parlent, 70 % des plaintes sont classées sans suite. Les femmes, les enfants et les minorités de genre sont encore et toujours les principales victimes de violences sexistes et sexuelles (VSS). Et les coupables sont dans la majorité des cas des hommes. Une femme sur deux a déjà subi une violence sexuelle en France, et une sur six fait son entrée dans la sexualité par un rapport non consenti ou désiré.
L’EVARS est indispensable dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et le patriarcat !
Que dit la loi ?
Selon l’article L. 312-16 du Code de l’éducation (dont la première version date de 2001 et la version en vigueur date de 2021) : "Une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles, par groupes d’âge homogène."
Pourquoi on n’en a pas ?
Officiellement, ces cours sont obligatoires, mais officieusement rien n’est mis en place pour veiller à ce qu’ils aient lieu. Il n’y a pas d’heures prévues pour ces séances dans l’emploi du temps des élèves et les professeurs ne peuvent pas aborder l’EVARS sur leurs heures de cours, ayant des programmes très chargés.
Il faut que se constitue dans chaque établissement un groupe de professeur.e.s qui se forment et essayent de mettre en place des séances et ce n’est pas simple. L’administration des établissements scolaires est rarement investie dans l’organisation de séances d’EVARS. Tout cela met un frein à l’application de la loi.
De plus, dès que le sujet est évoqué, l'extrême droite fait de la panique morale en mentant, notamment sur le contenu du programme, racontant que les enseignants apprendraient aux enfants des actes sexuels, pervertiraient leur esprit et les mettraient en danger.
L'EVARS, c'est quoi ?
Alex et Esther