Découvertes (8e édition) Dec. 2011 | Page 78

La passion de la grimpe Il a quatorze ans quand il se découvre la passion du plein air. Les camps de vacances, le cyclotourisme, le camping d’hiver… Inspiré par Jean Sylvain – son père spirituel et l’un des pionniers de l’escalade au Québec – le jeune homme de quatorze ans s’initie de façon plus sérieuse à la grimpe et devient, à seize ans, premier de cordée. À dix-huit ans, il a déjà la bosse des affaires ; il donne des cours d’escalade tout en poursuivant ses études à l’université. « Moi, ce que je voulais, c’était de pouvoir vivre de ma passion », se souvient François-Guy Thivierge. Quelques années plus tard, il ouvre sa propre école, le premier centre d’escalade privé au Québec, le troisième au Canada. Il a alors vingt et un ans. François-Guy Thivierge se souvient de ses premiers pas en tant que grimpeur. « On fréquentait un endroit que l’on appelait le Pylône, un rocher-école situé à Sainte-Foy, près du pont Pierre-Laporte. J’ai commencé avec une corde et quelques mousquetons. Je grimpais avec deux ou trois passionnés comme moi. C’était marginal pour l’époque. Les amis de mon âge jouaient pas mal plus au soccer, au baseball et au hockey qu’ils n’escaladaient des rochers », se souvient-il aussi. photo Jean-Pierre Danvoye | Russie photo Jean-Pierre Danvoye | Les pénitents, des lames de neige sèche qui se forment sur les glaciers des montagnes tropicales ou subtropicales. En 1982, celui qui dévorait tous les livres sur l’Himalaya et sur les guides de montagne avait également un oncle qui travaillait auprès d’une firme qui commanditait la première mission d’aventure canadienne sur l’Everest. « Mon oncle m’avait envoyé un t-shirt de l’expédition que je portais fièrement durant mes cours. Si quelqu’un m’avait dit que je gravirais l’Everes [