Valois. Il y fait mention de la tradition locale à Cerfroid racontant le miracle. Mais laissons place maintenant à l’hagiographie et à la légende (dans le sens étymologique du terme: ce qui doit être lu) afin de comprendre en quoi consistait ce fait.
Voilà ce qu’en dit le Bréviaire romain : « C’est aussi en ce lieu (Cerfroid) qu’il reçut une faveur signalée de la Vierge Mère : la nuit d’avant la Nativité de la Mère de Dieu, par une permission divine, tous les frères restèrent endormis et pas un ne se leva pour la récitation des Matines ; Félix, qui veillait, selon sa coutume, devança l’heure et, entrant au chur, vit au milieu la bienheureuse Vierge Marie, revêtue de l’habit de l’Ordre, marqué de la croix et accompagnés d’esprits célestes vêtus de même. Félix se joignit à eux et la Mère de Dieu ayant entonné les divines louanges, il chanta tout l’office avec eux. Il semblait avoir déjà reçu l’invitation de quitter els churs de la terre pour aller se mêler à ceux du ciel… »
C’est grâce à un indult du bienheureux Pie IX (1850) que nous pouvons célébrer sous les étoiles cette solennité de Marie. Le pèlerinage a connu une recrudescence au lendemain de la seconde guerre mondiale. Les premières années d’après guerre ont vu de nombreux prisonniers de guerre se rendre à Cerfroid pour remercier de les avoir protégés pendant leur captivité. Aujourd’hui demandons à Marie notre Mère de nous soutenir sur notre route d’homme.
P. Thierry Knecht, osst.
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