Colloque Julius Koma COLLOQUE corrigé le 4 juin 2017 | Page 42
luxembourgeois on a plus de liens que quand on n’en a pas. Voilà, pour nous, d’un côté cet
escamotage de la mort réelle, dont on parle peu et quand on en parle c’est à mots couverts.
Il faut souligner des initiatives comme celle d’aller dans des musées d’anatomie par
exemple. Je trouve ça extrêmement intéressant parce que là au moins, même si on ne voit
pas les vers qui grouillent, on voit quand même quelque chose qui n’est pas de l’ordre du
glamour, ou des pin-up. Et de l’autre côté une mise en scène récurrente, dans des séries
policières qui passent à la télévision ne fusse que sur les chaînes francophones.
Ça vous fait - moi j’ai fait le compte un jour -, 40 heures par semaine. Et dans presque
toutes, il y a une scène soit de mort « pan pan », soit de morgue, soit de traitement du
cadavre. On trouve des cadavres dans des situations épouvantables et parfois de plus en
plus épouvantables, et toujours déconseillés aux moins de 10 ans. Donc il faut attendre 10
ans un jour pour voir des cadavres. ou 12.
Vous savez que si c’est vraiment pornographique c’est 18, si c’est porno light c’est 16. Ou
c’est très violent.
Il y a un film russe, qui s’appelle Stalingrad, qui est déconseillé au moins de 16 ans, j’en ai
regardé un bout et je n’ai pas vu une seule paire de fesses mais j’ai vu des tripes un peu
partout. Donc à partir de 16 ans un jour on peut voir des tripes un peu partout mais on ne
peut pas voir des pénétrations. Ça faut attendre 18 ans. On a un système comme ça qui
régit, toute notre vie, des chiffres des contraintes etc.
Voilà j’espère de pas vous avoir coupé l’appétit et je vous remercie de votre attention.
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