Colloque Julius Koma COLLOQUE corrigé le 4 juin 2017 | Page 32
règlent le statut des sépultures et l'organisation des funérailles mais pas le sort à réserver à
une dépouille. Je ferai ci-après l'analogie avec le droit français dans la mesure où nous ne
savons même pas définir en droit belge à l'heure actuelle, si un corps sans vie, et je pense
que monsieur Legge en parlera cet après-midi, est considéré comme « encore » une
personne ou un objet au sens légal du terme. Notre réflexion se rapporte au statut juridique
de Julius Koch dans le musée d'histoire naturelle. Aujourd'hui existe-t-il un acte juridique
privé, existe-t-il une convention qui règle la possibilité d'exposer sa dépouille à tout un
chacun qui vient visiter le musée ? Et des différentes recherches que nous avons pu faire et
des contacts que nous avons eus, nous avons pu découvrir que, à ce stade, il n'existe pas
de convention avec un quelconque musée, une quelconque institution culturelle avec les
descendants potentiels de Julius Koch. En ce sens que, et comme l’a dit mon prédécesseur
à cette tribune, nous n’avons pas non plus retrouvé un écrit providentiel du géant Julius Koch
qui préciserait qu’il lègue son corps à la science. Ces documents-là sont inexistants. J'en ai
parlé avec Monsieur Pasture. Il y a encore des recherches qui vont être approfondies au
niveau de l'hôpital Ambroise Paré qui a succédé à l’ancien hôpital civil. Peut-être retrouvera-
t-on des documents mais rien n’est moins sûr. A ce stade il n'y a rien. Alors, comment s'est
organisé le transfert de cette dépouille mortelle de Julius Koch jusqu'au musée d'histoire
naturelle aujourd'hui ? Eh bien, je dirais que sa dépouille a en effet entre guillemets « transité
entre les mains des différents médecins qui ont eu à l'analyser ». Il y a notamment, on en a
parlé, le Docteur Dufrasne qui avait soigné et autopsié le géant ; il y a également le Docteur
Lannoye, le Docteur Lemaire, le Docteur Duvivier. En fait, on a l'impression que le corps du
géant est passé entre les mains des différents scientifiques qui ont au départ soigné sa
gangrène, et qui ont ensuite analysé sa dépouille et ont pratiqué son autopsie. Finalement la
seule chose que l'on sait, c’est que, lorsque le professeur Quignon a fait des recherches à
l'hôpital civil sur le géant, en vue de savoir où se trouvait finalement le corps du géant, on a
découvert son squelette dans une caisse ici au musée d’histoire naturelle, aux environs de
1926. Ici je rebondis sur l'exposé de Monsieur Pasture : pourquoi cette caisse ét