Colloque Julius Koma COLLOQUE corrigé le 4 juin 2017 | Page 24
mise en valeur. Anciennement, le musée se trouvait à la faculté polytechnique de Mons.
aujourd’hui, à la rue de Houdain. 28 ans après sa mort, le squelette du géant Constantin est
présenté au musée d’Histoire naturelle géré à l’époque par la ville de Mons. Il est en quelque
sorte redécouvert. Une vitrine avait spécialement été réalisée pour le présenter de manière
verticale. On peut encore voir sur le squelette, des traces de trous dans les côtes, du
montage des mains, etc. Il y avait aussi autour de lui d’autres pièces, comme des momies,
des têtes de momies péruviennes qui ont disparu. Dans les années 60, le musée déménage
de la faculté polytechnique pour venir dans ce bâtiment-ci. Restauré par l’Institut royal des
Sciences naturelles de Belgique, e géant est présenté de manière simpliste. Avec peu ou
pas d’informations.
Une autre vitrine fut réalisée en 1968 par la Ville de Mons sans plus de renseignements pour
les gens qui venaient visiter le géant. Il y a quelques semaines encore, seuls quelques
panneaux présentaient sa vie et sa maladie. Elle était située quasiment au même endroit
qu’aujourd’hui. Depuis quelques années, on essaie de réaliser un effort en interne pour
mettre en valeur cette pièce de collection, en particulier vis-à-vis des enfants, puisque c’est
notre public principal. Une série de nouveaux panneaux devrait présenter, d’autres géants,
leur histoire, etc. avec le peu d’informations dont on dispose … enfin dont on disposait. Nous
n’avons pas mal de projets pour remettre en évidence le géant Constantin dans un nouvel
espace dont je vous reparlerai après. Puisque de toute manière, sa présentation doit être
repensée.
La conservation du géant Constantin :
Tout dernièrement le docteur Lefebvre, du centre de médecine légale, de l’ULB, est venu en
quelque sorte ré-autopsier le géant Constantin. Les résultats donnent que le squelette est en
très bon état, excepté quelques pièces absentes. Dans l’ensemble, le squelette du géant est
très bien conservé. Il avait été traité deux fois : une première fois en 1930 par monsieur
Mignon, conservateur du musée d’Histoire naturelle. Quelques pièces en bois avaient été
sculptées pour remplacer les pièces manquantes. On n’a pas la formule chimique du
traitement à l’époque. Par contre, en 1965, pour une nouvelle restauration par le muséum de
Bruxelles on possède les formules, ce qui va faciliter dans le futur la conservation. Pour
renouveler le travail de conservation et préserver Julius plusieurs dizaines d’années
supplémentaires, un nouveau projet sera mené et qui débute en quelque sorte par des
prises de contact aujourd’hui.
Constantin « sert » de nombreuses thématiques et domaines. Tous les enfants venant aux
visites guidées, que ce soit des adolescents, même des maternelles et primaires, passent
immanquablement par sa découverte. C’est un outil pédagogique, c’est un témoignage
autour duquel les enfants posent beaucoup de questions comme pour un personnage hors
du commun. Il permet un apprentissage de la différence. C’est une richesse scientifique et
anatomique. C’est un lien intergénérationnel pour de nombreux montois : Le musée tombait
en quelque sorte dans l’oubli ; maintenant les grands-parents reviennent avec leurs petits-
enfants redécouvrir le musée et ne se souviennent que d’une seule chose : le squelette du
géant Constantin.
Son rôle pédagogique :
Par lui, on aborde toute une série de thématiques. La mort ? Les enfant s, dès qu’ils
découvrent le géant, ne se posent pas de questions face à la mort. Eux, c’est plutôt des
questions sur sa vie que sur sa mort qu’ils évoquent : la manière « technique » dont il est
décédé, ses proportions, développements et déformations de certains ossements. Mais, quel
que soit l’âge, quel que soit le niveau des enfants ils aiment découvrir le géant Constantin.
La découverte de ce corps permet de comparer un corps humain normal à un corps humain
disproportionné. Par le nom des os, leur positionnement, la locomotion, les articulations
même avec les petits de maternelle. Mais encore, l’acromégalie, ses conséquences
morphologiques, ses déformations du fait de sa maladie … Les enfants posent beaucoup de
questions : que provoquait cette maladie ? Peuvent – ils l’avoir, en être atteints, etc.
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