dans des cultures aussi éloignées que celles
d’Egypte antique, d’Amérique latine précolombienne ou de l’antiquité gréco-romaine.
C’est une typologie dépassant les frontières
que Paulo Nimer Pjota propose, traçant par
là-même le portrait d’un Sud unifié. Il rappelle ainsi la relation quasiment intrinsèque
de ce dernier à la poterie.
Le rapport de la céramique aux êtres et
au monde est ainsi un rapport de coexistence.
Le caractère totémique, voire cultuel, de tout
un pan du travail d’Eric Croes ne saurait que
le souligner. Un mélange d’animaux hybrides
peuple ses œuvres rappelant en cela, outre
un bestiaire médiéval, des sculptures hindoues. La couleur verte de certaines de ses
céramiques évoque également les jades orientales. Or, quelles spiritualités allient mieux
les contraires et supportent mieux la contradiction que les philosophies sino-indiennes ?
Une perspective de coexistence transparaît
ainsi dans l’œuvre d’Eric Croes, voire dans
la cuisson de la terre en général.
Au vu de leur rapport au passé, on
pourrait croire les céramistes contemporains
détachés du présent et/ou de la technologie.
Pourtant, leur anticipation d’u