vigueur », le fameux article 2 qu ’ affectionnent les Camerounais . Pour lui , c ’ est le travail qu ’ implique la fonction qui l ’ intéresse . Son argent , il le gagne à travers ses nombreuses consultations . Le 23 septembre , il est installé et prend la suite d ’ Anaclet Fomethe , un cousin à lui et qui aura passé dix années au poste . Dès le lendemain , le nouveau récipiendaire imprime sa marque .
Le jour suivant sa prise de fonction , le théorico-praticien de l ’ économie place son règne sous le signe de la « dynamique collective ». Il est le premier à arriver au travail , remet le personnel d ’ appui à la tâche , institue une rentrée et une clôture solennelles de l ’ année universitaire , raccourcie ladite
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année à 09 mois , pour laisser le temps aux étudiants d ’ aller faire autre chose entre début août et fin septembre . En outre , il crée un conseil rectoral qui siège une fois toutes les deux semaines et discute des grandes orientations à adopter , prône une gouvernance numérique – lui-même possède un site internet personnel – qui implique le fait d ’ envoyer aux étudiants leurs notes académiques par sms . Il replace la recherche scientifique au centre de la vie universitaire . Avec lui , disparaissent les privilèges de certains dignitaires . Pour lui , seules comptent la compétence , la disponibilité et la performance . Il annonce la mise sur pied d ’ une fondation de l ’ UDS , dans le but de collecter les fonds afin de financer plusieurs activités |
, notamment la recherche scientifique et les infrastructures . Il souhaite que l ’ institution qu ’ il dirige contribue à deux secteurs d ’ avenir au Cameroun : l ’ agriculture et l ’ économie numérique . Mais comment ? Celle-ci excelle déjà dans la recherche dans ces domaines . Il faut donc passer à l ’ offensive , d ’ où l ’ idée du Groupe international entrepreneurial de l ’ Université de Dschang .
Le 31 mai dernier , à l ’ occasion de l ’ édition 2016 des universités du GICAM à Douala , Roger Tsafack Nanfosso monte au pupitre pour parler des stratégies qui permettent de bâtir « une entreprise championne nationale ». Même le ministre en charge de l ’ Economie , Louis Paul Motaze , ouvre son carnet et
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note deux ou trois choses . Et maintenant que le Professeur met en place le GIE-UDS , tout le monde pense qu ’ il appliquera à la lettre ce qu ’ il a toujours enseigné aux managers . Pour faire de la première société anonyme de la ville de Dschang une championne . A tout le moins , une entreprise compétitive , intelligente et offensive . C ’ est le tarif minimum qu ’ on puisse attendre . Le 29 octobre dernier , alors que nous venons aux nouvelles , le méticuleux recteur se contente d ’ indiquer qu ’ il est trop tôt pour disserter dessus : « Comment voulez-vous que je parle de ce qui n ’ existe pas ? Ce que je peux vous dire , c ’ est que la société verra bel et bien le jour . La mise en place va suivre son chronogramme », affirme-t-il . |